Anciennement scénariste et réalisateur pour la télévision et le cinéma, je m’adonne aujourd’hui à l’écriture, mon style est largement imprégné de la narration cinématographique qui donne à mes personnages une crédibilité sans faille. Je ne suis pas un grand lecteur !
Aussi ai-je écrit ce roman tel que j’aurais aimé le lire. C’est-à-dire, dans un style léger et sans prétention, sinon celle de divertir en riant des maux de notre société.

#MeToo, ou Miss Monde ? « Lâche-toi » ou « Sois mince et tais-toi » ?
L’envie irrépressible de toucher de ma plume les dérives de notre société m’a conduit vers Madame Michu, personnage central de mon roman, bien décidé à fuir les normes pour entrer dans l’énorme, défiant ainsi Mattel et sa célèbre poupée Barbie !
Madame Michu va consacrer son temps à redorer le blason des rondeurs de la femme, dénoncer les régimes, les anorexiques, les végétariens, les végans, les sans gluten, les sans gras, les sans sucre, les sans alcool, les tristes à table, les empêcheurs de s’empiffrer en rond.
Roman caricatural et délirant avant tout, sur la tolérance, le droit à la différence, l’anticonformisme, le droit de bousculer les codes de la beauté fatale qui perdurent… Un hymne au plaisir, au bonheur, à la joie d’être en vie et d’en profiter. Une sorte de « Carpe Diem » humoristique.
Un roman « féministe » écrit par un homme amoureux des femmes, porte-parole de tous ceux qui condamnent aujourd’hui, un patriarcat suranné qui musèle la galanterie.

Extrait

« … C’est alors que la bretelle droite de son soutien-gorge, mis à l’épreuve incessante de contenir un débordement mammaire voué à une inexorable expansion, craqua et vint lui claquer en pleine figure, et plus exactement sur son œil droit. Elle poussa un cri strident, accompagné d’un “merde” retentissant, et contempla les dégâts dans sa glace. Elle était borgne d’un sein et d’un œil, piètre pirate des Caraïbes au nichon à l’air et à l’œil au beurre noir ! Elle regarda avec dépit le vieux soutien-gorge qui pendouillait misérablement d’un côté, se disant qu’elle avait dépassé depuis longtemps le “Z”, dans un alphabet qui n’avait plus assez de lettres pour en définir la taille du bonnet. Assumer son poids n’était pas un problème. Enfin, c’est ce qu’elle se disait, encore bien loin de son objectif…
Ses formes, son physique, l’avaient exaspérée tout au long de sa vie. Le poids des remords, le poids d’un passé, venaient stimuler chaque jour son besoin d’en finir avec une image du passé en totale contradiction avec sa personne. Elle avait passé le cap de crier sa colère et aujourd’hui, elle venait de crier sa douleur devant un miroir insensible au pirate des Caraïbes, dans un hurlement de “Castafiore” de salle de bain.
Et puis, comme prenant le relais, le miroir de la chambre se manifesta à son tour, la sortant brutalement de ses pensées, alors qu’elle lui tournait le dos, penchée en avant pour attraper ses pantoufles dédaigneusement balancées la veille sous son lit.
À quatre pattes et les fesses à l’air, dans la plus indécente des postures, offrant ainsi au miroir vicelard la vallée tortueuse de ses cuisses, elle pencha la tête, observant avec consternation le nichon vagabond qui, pendu telle une mangue au bout de sa branche, voulait se faire la malle.
Derrière son obus qui raclait la moquette, alors qu’elle tendait le bras vers ses chaussons, elle découvrait avec effroi, le paysage interdit que lui renvoyait le miroir de l’armoire, et constata que son string était déjà depuis longtemps en perdition dans la vallée étriquée des deux collines lunaires de son fessier, aussi se résigna-t-elle, ce jour-là, de ne plus jamais en porter.
De toute façon, avec ses 80 kilos bien tassés, perchée sur des talons aiguilles de dix centimètres, son centre de gravité piloté par les deux mangues associées, le défi de la journée était suffisamment perché lui aussi… »