Sensible à son environnement, l’auteure aime à poétiser le monde qui l’entoure. Elle dévoile grâce à ce roman jeunesse une prose singulière proche de la poésie où se mêlent l’écologie, le respect du vivant et le monde onirique bien présent. Elle nous invite à écouter le calme pour mieux communiquer avec l’invisible et raconter ici l’histoire fabuleuse du monde vivant dans lequel nous vivons. Voici l’histoire de Lilou et de son meilleur ami Noé, qui tout au long des saisons vivent entre rêve et réalité. Les héros de ce livre se prennent d’affection pour un joli caillou ou encore une étoile de mer qui ne manqueront pas à leurs tours de leurs conter leur aventure et de leur faire prendre conscience de l’importance du vivant qui les entoure.

Extrait

Je m’imagine des mondes merveilleux où les animaux et les hommes seraient amis, où les arbres et les fleurs, eux aussi, deviendraient nos amis. Pourquoi n’aurait-on pas le droit de rêver ? Pourquoi on ne pourrait pas aimer autant un chien ou un chat, qu’un arbre ou une pâquerette ? La nature a des choses à nous montrer, à nous apprendre. Elle nous offre son cœur. Elle déploie des milliers d’apparences. Elle nous nourrit, nous donne de sa force ou tout simplement embellit notre vie. Elle nous accompagne à chaque brin d’herbe, à chaque feuille de salade ou à chaque coin de rue. Dans un parterre de fleurs, le long des trottoirs parmi les voitures et les passants trop pressés. Au printemps pourtant, quand les premiers rayons de soleil apparaissent, la nature se réveille et offre le plus beau des spectacles. Comme par enchantement, le soleil vient effacer la rigueur de l’hiver et réchauffe la terre de tant de souffrance givrée. L’arbre de nos vergers s’embellit. Il s’habille de petites fleurs roses et blanches. Il égaye nos jardins et embaume l’atmosphère de son souffle léger. Ce souffle de vie que le printemps amène avec lui. Les jonquilles dans les bois pointent le bout de leur nez et leur jaune trompette sonne l’heure du réveil. Les genets, les crocus et les violettes s’aventurent dans les sous-bois. Les jaunes éclatants aux violets languissants, la nature offre les plus belles couleurs. Des giboulées de mars, le soleil dessine dans les nuages l’arc en ciel de la vie, les couleurs réunies comme le miroir des fleurs et des hommes. Les acacias, les marronniers se redressent d’une bouillonnante envie de vivre à nouveau. La sève en leur cœur distille dans chaque branche la naissance prochaine. D’un petit bourgeon vert attendrissant va naître sous nos yeux ébahis, la feuille qui éclot et qui s’imprègne alors de toute la force de la terre montée jusqu’à elle pour lui redonner vie. Je suis curieuse de nature. J’aime bien observer tout et tout le monde, m’en imprégner pour mieux comprendre, pour mieux aimer. Je m’émerveille devant une coccinelle sur un brin d’herbe.