Norah, inspectrice de la police criminelle de Paris, se retrouve confrontée à un tueur en série extrêmement violent qui signe ses crimes d’une sorte de symbole. Têtue et peu disciplinée, elle devra enquêter sur son affaire en gérant l’arrivée de la nouvelle cheffe avec qui elle a déjà eu à faire et l’annonce de sa maladie qui va totalement bouleverser sa vie. De plus en plus vulnérable, elle devra affronter cet assassin totalement imprévisible et lutter pour garder sa place à la criminelle. Dans cette fiction, j’ai voulu apporter un peu de mon expérience personnelle en m’inspirant de ma femme, et en montrant quel impact peut avoir une maladie invisible telle que la spondylarthrite sur la faculté de l’individu à poursuivre sa carrière et surtout de montrer qu’il faut se battre pour rester dans la course.

Extrait

Malgré les douleurs, Norah se presse et arrive enfin au croisement où elle a perdu l’homme de vue. Elle marque un léger temps d’arrêt puis s’engage dans la même direction que lui. Après avoir poursuivi sa course pendant une vingtaine de secondes, elle aperçoit enfin les deux hommes à une cinquantaine de mètres. Paul est à genou, en appuis le long d’une clôture, il se tient la poitrine et semble sévèrement touché. L’homme est positionné juste devant lui, et pointe une arme dans sa direction. Norah le met immédiatement en joue. Elle le sait, elle doit tirer, mais Paul est juste devant, c’est un tir difficile et les douleurs sont devenus insupportables. Norah tremble, ses tendons en feu l’empêchent de se mettre correctement en position, et elle doit s’y reprendre à plusieurs reprises avant d’avoir enfin une solution de tir. Elle s’apprête à faire feu, mais trop tard. L’homme tire à bout portant sur Paul qui s’écroule instantanément. Norah pousse un cri d’effrois et ouvre le feu, mais il n’y a rien à faire, ses douleurs aux tendons sont si violentes que ça la déstabilise, et les deux balles qu’elle tire vont se loger dans les sapins situés juste derrière. L’homme lève la tête et aperçoit Norah. Sans la moindre hésitation il la vise, et tire à son tour. Norah prend la balle en pleine poitrine et se retrouve projetée en arrière. La violence de l’impact lui coupe le souffle, elle est allongée au sol et ne bouge plus. L’homme avance lentement vers elle, bien déterminé à l’achever. Immobile mais toujours consciente, Norah reste clouée au sol. La balle est venue se loger dans son gilet par balle, l’impact lui a probablement cassé une ou deux côtes, mais elle est bien vivante. Les quelques secondes qu’elle a passé allonger lui ont permis de reprendre son souffle, et dans la douleur, elle redresse la tête, lève son arme et met en joue l’individu. Il est surpris, il ne s’attendait pas à ce que la femme qu’il vient d’abattre se relève, il s’arrête et lève à son tour son arme pour finir ce qu’il a commencé, mais cette fois-ci Norah ne lui laisse pas le temps de tirer. Elle fait feu, et sans y réfléchir, dans un instinct de survie, elle vide totalement le chargeur de son arme en direction de l’homme, et même si beaucoup de balles manquent la cible, il est quand même touché à de multiples reprises au torse, aux jambes et au cou, et titube quelques mètres puis s’écroule.