Ethera est un roman de Fantasy dépeignant un univers inspiré des classiques du genre, tout en y introduisant des défauts propres à notre monde.

Ainsi, j’ai tenu à apporter des nuances plus sombres à ce récit, à ce que les personnages présentent des défauts, aspirations et dilemmes moraux, parfois insolubles, similaires à ceux auxquels nous sommes amenés à faire face. Ma volonté principale est qu’Ethera ne dépeigne pas un monde manichéen : le lecteur doit pouvoir se faire un avis personnel sur les choix de chaque protagoniste.

Ce livre s’adresse avant tout aux passionnés de fantasy. J’ai pour habitude de le décrire comme étant à mi-chemin entre le style du Seigneur des Anneaux et celui de Game of Thrones, bien que cette description puisse être réductrice.

Extrait – Chapitre 2

« Aurait-on pu l’éviter ? »

La question revenait encore, et encore, tandis que les cris et le fracas des combats résonnaient tout autour de lui. Il était là, debout au milieu d’un champ de morts, au milieu des cadavres de ses amis, de ses compagnons. Aurait-il pu l’éviter ?

La marche funeste vers son destin avait commencé dès l’aube, lorsque l’armée s’était assemblée sur la plaine calcinée où se jouerait le sort du monde. Autour de lui, il ne voyait que des ombres, des figures qu’il ne reconnaissait pas, mais qu’il avait un jour appelées “amis”. Autrefois, ou à l’avenir ? Les souvenirs s’entremêlaient dans son esprit, si bien qu’il ne se souvenait même plus comment le monde en était arrivé là. Si seulement il avait su… Il aurait pu le leur dire. Qui sait, peut-être auraient-ils fait d’autres choix et ne seraient-ils pas venus ici, courir vers une mort de plus en plus imminente ?

Où étaient passés les corps, d’ailleurs ? Un bref instant avait suffi à embrouiller son esprit, et alors qu’il se tenait debout au milieu des ruines de l’humanité, voilà qu’il se trouvait à nouveau en première ligne, prêt à partir au front. Si seulement il pouvait s’en souvenir…
Contre qui ou quoi, était-il censé se battre ? Face à l’armée, de l’autre côté de la plaine, une masse noire se dressait dans l’obscurité. Les premiers rayons du soleil ne tarderaient pas à révéler le vrai visage de l’ennemi. Un ennemi qui avait déjà fait tant et tant de mal autour de lui, du moins, lui semblait-il. Malgré tout, sans savoir pourquoi, il ne parvenait pas à le haïr complètement. Il savait qu’il avait perdu quelque chose, ou quelqu’un, dans cette lutte, mais qui ? Qui allait-il perdre ? D’ailleurs, qui était-il ? Sur la plaine, il lui semblait être le seul à ne pas porter d’armure. Aucun blason, aucune indication. Plus l’aube approchait et plus il oubliait pourquoi il avait tant attendu que le soleil brille à nouveau sur le monde.