Ce roman est un livre d’action dans le monde de l’espionnage et des services qui œuvrent pour sauvegarder les secrets industriels. C’est une fiction inspirée en grande partie par mon parcours (Marine, et collaboration avec des organismes de l’État, équipementiers, et grands groupes industriels). Le lecteur n’a pas besoin de connaissance technique ; les éléments techniques soutiennent la véracité du récit qui se veut original et plein de suspense. On doit lire ce livre presque d’une traite, on va de rebondissement en rebondissement jusqu’à la dernière page.

 Je ne vous demande pas comment vont les affaires se veut le début d’une saga, avec le même personnage central qui, au fil des pages, devient attachant malgré ses défauts affichés. On s’identifie peut-être à son corps défendant, car finalement, il est plein de bons sentiments cachés, et comme le bon vin, il se bonifiera au fil des pages et des romans.

Dans ce récit, volontairement, les personnages ne portent que des prénoms, pas de nom. Le personnage principal n’a même pas cette identité. Ce choix crée une partie du mystère. Ça pourrait être vous, ou moi.

Extrait de Je ne vous demande pas comment vont les affaires par Marcel Cavelin

« «Monsieur,

Vous avez bien été crédité de 1 500 000 euros, en échange de quoi nous vous demandons un service à hauteur de ce montant. S’il vous prenait l’initiative de prévenir la police ou des autorités quelconques sur ce qui va suivre sachez que nous avons pris nos précautions et que l’argent que nous avons crédité sur votre compte n’est pas blanc, mais est issu du trafic de stupéfiants. Vous servez en dernier ressort à blanchir cet argent, donc si vous dérogez à nos directives, nous prévenons les services compétents (tracfin, douanes, etc…) qui pourront remonter à la source (contrairement à votre petit banquier) et vous serez condamné pour blanchiment et complicité de trafic de stupéfiants. D’ailleurs, vous venez de créditer un compte au Maroc pour 250 000 €, ce qui correspond à la livraison que nous venons d’effectuer dans votre cave de votre maison de Salbris. Nous en avons profité pour installer une porte blindée, la vôtre ne protégeant pas assez votre stock de cannabis et de cocaïne.
Votre charmante compagnie de cette nuit a également des directives pour vous accompagner dans votre mission. Vous devrez vous arranger pour la présenter comme votre assistante au niveau « biologique et chimique ». Je vous fais confiance pour l’intégrer dans votre équipe. Nota : elle est également tenue de respecter ses engagements.
Dès lundi, Marc X, votre ancien patron, va vous contacter pour faire la paix et vous proposera de vous faire travailler sur une étude qu’il vous expliquera mieux que moi. Acceptez, il sait que maintenant vous avez une assistante, vous lui ferez un devis qu’il acceptera. Cette étude vous amènera à travailler à l’arsenal de Toulon et dans des sites de production de la Défense, pour des missions de courtes durées, et à nouer des liens avec du personnel civil et militaire dont certains peut-être que vous connaissez déjà.
Nous vous recontacterons le moment venu.»

Je relis deux fois cette lettre, aucune signature, papier ordinaire, enveloppe idem, seul le scotch confidentiel attire mon attention. Je l’ai souvent vu sur des dossiers de l’administration type DGA, ministère de l’intérieur, etc. Ça ne m’avance pas beaucoup… j’en suis là dans mes réflexions… lorsque Maria fait son entrée. On dirait un chat battu, elle ne rit plus. Peut-être qu’elle attend que je l’insulte. Je suis bien éduqué avec les dames, et je vois bien qu’elle veut parler. D’ailleurs, j’ai encore du mal à articuler.
– « Tu me dois des explications… je pense ? C’est pas chez toi ici ? »
– « Oui, je m’excuse… mais on m’a forcé à t’amener ici. Je devais te rencontrer au 25/45. On m’a donné ta photo, et la suite tu connais. Remarques j’ai apprécié ta compagnie… Et j’aurais préféré que tu sois un sale con. Mais tu as été un gentleman très sympa… Maintenant, il faut que tu saches qu’ils me tiennent à leur merci et je dois leur obéir, car ils ont mon fils de 4 ans en otage. Je soupçonne mon ex de leur avoir facilité la vie, peut-être même être leur complice dans cette affaire. Ils viennent de me donner une enveloppe, avec des instructions sur la suite me concernant : je dois me mettre en arrêt de travail pour cause de maladie, ils m’ont fourni un super certificat médical prescrivant un arrêt d’un mois, éventuellement renouvelable. Je dois te suivre dans ton activité en tant qu’assistante pour toutes les questions qui relèvent de mes études. (J’ai un doctorat en biochimie, et je travaille au CEA. Je ne suis pas infirmière.) Bref, le point positif… On ne va pas se quitter tout de suite. »