À l’intérieur de mon voyage
par Cyril Beros
Ce voyage intérieur je l’ai fait seul. Mais je ne confonds pas l’isolement et la solitude. J’ai créé et construit une moto, j’ai fait le tour de l’Inde par la bordure avec : presque 15 000 kilomètres en 7 semaines, 49 villes, des étapes pittoresques, enjôleuses, des dangereuses, des surhumaines, des incroyables… Mais ça, ça ne se fait pas seul. Ça se fait avec les millions d’inconnus que j’ai croisés, avec tous les amis qui m’ont accompagné, avec ma famille. A chaque instant, ils sont là, tour à tour, ils ne vous quittent jamais.
Je vous propose de participer à la naissance de mon livre en m’aidant à faire de sa parution prochaine avec les Éditions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus il sera promu et diffusé. Vous recevrez ainsi le livre en avant-première, frais de port inclus !
Je vous invite à découvrir mon univers sur les pages Facebook dédiées à mon voyage et à la moto.
Galerie photo © Cyril Beros
« Ce livre n’est ni un récit ni un roman, c’est un récit et un roman ! » (A.J. Rudefoucauld)
Ne raconter que le voyage eut été suffisant mais je voulais livrer autre chose, autrement. Si la route de Kerouac a été essentiel dans mon virage à l’age adulte, « Le vieil homme et la mer » m’ont irrémédiablement poussé vers l’aventure humaine dans tout ce qu’elle a de beau et de désespérant dès mon enfance. Aider à la publication d’un premier livre est un acte militant et éminemment social. Tout le monde a le droit au voyage, à la découverte et tout un chacun peut y trouver sinon ce qu’il recherche, des pistes pour aboutir. Je n’aspire maintenant plus qu’à tenir cet objet dans mes mains pour à défaut de clôturer ce chapitre de ma vie, ouvrir celui d’une deuxième carrière artistique, devenir auteur.
Extrait de À l’intérieur de mon voyage de Cyril Beros
La montée vers Darjeeling
« … Erreur ! Les trente premiers kilomètres passèrent très vite, à peine plus d’une demi-heure, mais à l’approche de la montagne, je compris pourquoi, je ne voyais toujours pas l’Himalaya. Au détour d’un virage, un mur d’eau se dresse devant moi. C’était hallucinant ! Trois mètres avant il ne pleuvait pas, trois mètres après c’était le déluge.
Je m’équipe rapidement et entame la montée. La circulation surchargée est au ralenti et rien ne laisse imaginer une amélioration. Il tombe des hallebardes. Ne souhaitant pas la pluie et pour conjurer le mauvais sort, je n’avais pris avec moi qu’un poncho et une veste chaude… Heureusement que mes sacs sont hydrofuges… La route, ce qu’il reste de route est défoncée. Des torrents ont coupé et emporté des bandes de bitume et de remblai. Les poids lourds ont creusé des trous où logerait la moto couchée.
Sur la chaussée un tapis d’eau ruisselle en permanence venant alimenter les ornières. Je passe deux heures les pieds dans l’eau et je n’avance pas. La nuit commence à tomber quand à 22 kilomètres de l’arrivée, glacé, trempé jusqu’aux os, ma moto commence à montrer des signes inquiétants. Kailash m’avait bien prévenu : « No water on the air filter, no water in the carburetor.. ! ». Rien ne résiste à la pluie indienne, rien !
Je reprends mon courage à deux mains et la route. Quand je peux rouler je croise des camions et des bus furieux, qui projettent des gerbes d’eau, des vagues me submergent. Les trous énormes sont remplis et des torrents se déversent sur ce qui reste de bitume. Alors qu’il faisait maintenant nuit noire, je m’arrête à nouveau dans un bouchon qui semble n’avoir pas de raison. Je décide de remonter la file par la gauche entre le vide et les véhicules stationnés quand je me rends compte que la route est maintenant 15 ou 20 centimètres plus haut et que cela va en s’empirant.
Impossible de reculer ou de faire demi-tour, il me faut persévérer. Je ne vois aucune issue d’autant que la route est maintenant à presque un mètre au-dessus de moi. L’eau ruisselle, dégouline depuis la chaussée et je m’échine sur une bande boueuse pour ne pas chuter dans la pente vertigineuse qui s’ouvre sur ma gauche. Quand j’arrive à la hauteur de ce qui a causé le bouchon, la route a été emportée dans sa quasi-totalité et les bus et les camions, les voitures et les motos, tentent de forcer le passage dans les deux sens.
Dans la gorge creusée par l’éboulement, un torrent furieux roule tout ce que compte la montagne comme cailloux et roches. Ma seule issue est de remonter le courant sur 4 ou 5 mètres et de reprendre la chaussée à un moment où j’aurais la place de me glisser : une gageure. Il faut y aller ! Je me lance. Ce n’est plus de l’enduro, c’est du trial. Le courant puissant projette tout ce qu’il charrie et je gravis roche après roche le torrent escarpé. Dans un dernier cabrage, je réussis à poser ma roue avant sur le bitume alors que ma roue arrière glisse sur un rocher sans pouvoir le gravir. Je crains de partir en arrière et il m’est impossible de poser pieds à terre. Je zigzague en faisant du sur place en me demandant si je vais réussir à m’extraire de là. L’eau gicle, les conducteurs me voyant se sont arrêtés et c’est maintenant ou jamais… »
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Les étapes de la création
L'objectif de cette campagne est d'atteindre 990 € de préventes, qui participeront à la promotion et à la diffusion du livre. Auteur(rice), lecteur(rice) et amoureux(se) des mots, votre collaboration est valorisée pour faire de ce projet tant attendu, une réalité, grâce à l'équipe professionnelle des Editions Maïa. Vous recevrez vos contreparties dès la fin de la campagne de prévente.