Cinq ans après l’assassinat de deux enfants à la source du gros chêne, une série de crimes perturbe les habitants du petit village de Maresches. Sur fond d’intrigue, de jalousie et de vengeance, j’invite mes lecteurs à découvrir la formidable complicité, efficacité des deux inspecteurs, Harrisson et Bonaccio. N’oublions pas leur humour malgré les circonstances. Mes inspirations viennent de mes lectures dont certaines phrases sont gravées dans ma mémoire, Les misérables de Victor Hugo, Les lettres de mon moulin d’Alphonse Daudet et Le vent d’Émile Verhaeren.

Extrait

Ce fut une heure interminable pour Paul. Celui-ci se posait de multiples questions mais, à quoi bon se tracasser puisque Maurice avait reçu les résultats.

C’était certainement important pour vouloir un rendez-vous loin de tout. Paul regardait sa montre et les minutes semblaient des heures, les secondes des minutes… Enfin l’heure du rendez-vous tant attendu arriva.

Sur le chemin et, depuis bien longtemps, Paul se remit à siffloter gaiement. Sur son passage, il salua la boulangère, taquina les joueurs de boules et fit un signe amical au facteur qui rentrait de sa tournée.

Après une dizaine de minutes, ce fut le tour de Maurice qui avait un peu de retard à cause d’un coup de téléphone au moment de partir. Le plus étrange, c’est qu’il n’y avait personne au bout du fil. « Un mauvais numéro » Pensa-t-il.

Quand Maurice arriva à la source du gros chêne, il déposa son vélo à côté de celui de Paul.
Ne l’apercevant pas, il se mit à l’appeler :

— Paul ! Où es-tu ? C’est moi ! Paul répond. Mais aucune réponse ne se fit entendre, seul le chant des oiseaux et le clapotis de l’eau de la source qui s’écoulait tranquillement.

Maurice s’inquiéta. « Mais où peut-il bien être ? » Pensa l’homme tout en avançant vers le haut de la prairie, vers l’endroit des visions de son ami.

Soudain, instinctivement, il leva la tête vers la cime du gros chêne.