Entretien avec François Baget – Systorius – L’énigme de la Rose Noire
Quel a été votre sentiment quand votre livre est paru ?
Ce fut beaucoup d’émotion, même si cela n’est pas ma première publication (Systorius est mon troisième roman), car ce livre présente quatre ans de travail d’écriture. D’autre-part, le fait d’avoir été retenu par plusieurs comités de lecture, dont les éditions Maïa est une forme d’adoubement qui vous autorise à espérer être plébiscité par les lecteurs. Enfin, c’est finalement comme une récompense à toutes ces heures passées en tête-à-tête avec mes personnages, mon intrigue, et ma peine.
Quels ont été les retours des premiers lecteurs ? Que vous ont-ils dit sur votre livre ?
Déjà dans le cercle amical et relationnel, je pense que mon roman a été bien apprécié. Malgré un abord un peu difficile, ainsi que l’intrigue et le jeu complexe des personnages, ce thriller ésotérique séduit un lectorat sensible à ce genre de roman. Il est encore un peu tôt pour avoir le retour du service de presse…
Que retenez-vous de cette expérience d’édition par rapport à votre travail d’écriture ? En avez-vous tiré des enseignements ?
Je dois avouer que les échanges avec les équipes des éditions Maia ont été faciles et constructives. J’ai été bien accompagné à chaque étape. L’édition, c’est l’aboutissement du travail d’écriture mené, en solitaire, pendant plusieurs mois et sa récompense. Ainsi le livre en lui-même porte sa propre identité. Son format, ses couvertures, sa densité, son aspect visuel invite le lecteur à se l’approprier. La création de la 1ère de couverture est très réussie et chargée de sens. Le lecteur qui aura terminé ce roman se fera une joie d’analyser la signification des quatre éléments présents sur cette image…
Quelle est l’originalité de votre livre selon vous ? A-t-elle été perçue par vos premiers lecteurs ?
L’originalité de mon roman tient, d’une part, dans sa composition, qui place en parallèle des moments de vie et d’actions ; et d’autre-part, dans le récit qui se veut soigné, mais complexe. Mon travail d’écrivain est de faire naître des images dans la tête de mes lecteurs ! Dès les premières pages il entre dans un monde et pendant les 470 pages suivantes va cheminer, vivre… C’est un livre sur la notion de Quête et de Déclin et de la façon dont on les distingue. Les principaux personnages ont plusieurs facettes ce qui donne une physionomie particulière au livre, un ressenti troublant. Les lecteurs et lectrices se sentiront concernés par le personnage central…
Comment s’est passé votre travail d’écriture ? Avez-vous une méthode pour écrire ? Des rituels ou des astuces ?
J’ai réalisé un grand travail de recherche historique ; je voulais que toutes les descriptions soient le plus près de la réalité. Etant libraire spécialisé dans le livre ancien j’ai
attaché beaucoup d’importance à expliquer les fondamentaux qui composent un livre du XVe avec ses trucages et ses mystères. Concernant la géographie des lieux (Prague en particulier), une visite in situ de la ville s’imposait, identique à un repérage pour un film. Mes personnages pouvaient ainsi évoluer à leur guise… Quant aux informations technologiques informatiques (dont celles des hackers), je ne donnerai pas de détails sinon l’ange bien intentionné qui m’a conseillé en serait fâché !
J’écris plutôt le matin et en fin d’après-midi, toujours sur ordinateur en Time-new-roman. Préalablement j’organise des fiches correspondant à l’identité de mes personnages (une centaine dans ce roman) et un plan scénaristique de l’évolution du récit. Je compose le chapitrage en fonction de l’interaction des personnages principaux. La difficulté est d’organiser les plans d’action des protagonistes et leur concordance avec leur propre logique, mais aussi la perception qu’en aura le lecteur… Il s’agit là d’une alchimie complexe, mais cela ne regarde en aucun cas le lecteur…
Envisagez-vous d’écrire un autre livre ? Si oui, sur quoi avez-vous envie d’écrire pour ce prochain livre ?
Un nouveau livre est déjà en route qui n’a rien à voir avec le domaine romanesque : un essai historico-bibliophilique sur « le monde des faussaires dans le livre ancien ». Par contre, je réfléchis à donner une suite à Systorius. J’aimerais entrer dans la complexité psychique et intellectuelle d’un des personnages les plus troublants du roman : Anton Krachwitz. Il possède cette part d’ombre qui serait souhaitable de mettre en lumière…
J’aimerais, chers lecteurs, avoir votre avis sur ce roman. Si un auteur écrit c’est pour des multiples raisons, mais certainement celle qui lui tient le plus à coeur est de vous faire partager des émotions. Je serai donc ravi d’avoir votre sentiment. Pour se faire, je me permets de vous joindre mon email : rohan.tegab@laposte.net
Vous en remerciant par avance, je vous souhaite bonne lecture à travers les arcanes du Systorius.
François Baget, auteur de Systorius – L’énigme de la Rose Noire, disponible sur le site des Éditions Maïa. Cliquez ici pour le découvrir.