Mon livre, « Ma dépression », est un récit intime, authentique et sincère.
Ce que j’ai vécu n’est pas anodin, mais j’ai réussi à me reconstruire et aujourd’hui je souhaite en témoigner !
Ce livre parle des premiers signes de la dépression, et des différentes étapes par lesquelles je suis passée avant de me rendre compte de ce qu’il se passait. C’est avant tout un témoignage unique qui est susceptible d’aider beaucoup de personne dans le besoin. Peut-être même d’en sauver…
Me publier serait tout aussi intéressant pour les autres dans le sens où cela leur permettrait de mieux comprendre ce qu’est la dépression, ce que l’ont ressent, ce que l’ont vie et le combat auquel nous faisons face au quotidien.

Extrait

En allant récupérer ma fille chez sa nounou, un soir, j’appelais une de mes meilleures amies, Emeline, et je me souviens lui avoir dit d’un ton assez calme « Je fais une dépression, mais ça va aller, j’imagine que je la boxe ». Mais en réalité c’est moi qui me faisais boxer par la dépression, et je ne m’en rendais même pas compte.

Les journées et les nuits me semblaient de plus en plus interminable. J’avais l’impression de survivre chaque jour et de ne plus vivre. Mon mari était toujours là pour me rassurer. Il était mon rocher sur lequel je m’appuyais, quand il partait tout s’effondrait. J’avais toujours cette boule dans la poitrine, douloureuse et épuisante. J’avais tenté de sortir chez le coiffeur pour me pomponner un peu, mais je n’y pris aucun plaisir, j’étais silencieuse, ne lançait aucune conversation avec la coiffeuse qui pourtant essayait de me parler, d’échanger. Je n’arrivais même pas à sourire ou à faire semblant.

Et le jour qui suivit, je fis la grave erreur de regarder sur internet comment s’en sortir seule d’une dépression… Et je suis tombée sur les mots « Suicide » « impossible » et j’ai été prise d’effroi, je prenais conscience qu’on ne pouvait pas s’en sortir seule, que cela était impossible, qu’il me fallait une aide sinon je n’y arriverais pas.

Le lendemain, je rejoignais des collègues de travail à une pizzéria, il y avait Mathilda, ma remplaçante, le médecin de l’EHPAD avec qui je m’entendais bien et la psychomotricienne. On parlait de Tom, et ils me disaient que pour ma sécurité je ne devais pas revenir, que c’était trop dangereux pour moi. Il fallait faire quelque chose, quelqu’un devait prévenir madame Charnil, sa supérieure hiérarchique, ou peut-être même l’inspection du travail ?