Il paraît qu’il n’y a pas de hasard, ça je le sais maintenant ! Pourtant quand le médecin m’a dit que j’avais attrapé un virus étrange et que je devais rester à la maison le temps que cela passe, cet arrêt forcé me parut abominablement long et je n’en compris pas tout de suite le sens. Je voulais repartir à la hâte, faire ma valise, sauter dans un avion… Ne pouvant pas le faire, je me suis finalement tournée vers l’écriture et c’est comme ça que cette histoire est née.

Cette pause organisée dans mon existence m’a permis de mettre sur papier mon expérience du voyage. Les années m’ont appris qu’il n’y a rien de plus inconfortable que de partir à la rencontre de l’inconnu que ce soit physiquement en se rendant dans un lieu qu’on ne connaît pas ou intérieurement en apprenant à découvrir notre véritable “soi”. Mais c’est aussi en sortant de sa zone de confort que la magie opère.

Je vous invite donc à me rejoindre au travers de ce conte moderne initiatique intitulé Le chemin du retour, afin de découvrir la culture latine et peut-être vous révéler à vous-même par la même occasion.

Je vous remercie infiniment pour votre soutien.

Extrait de Le chemin du retour par Anaïs Raynaud

« Elle avait le don de me déstabiliser avec ses mots qui venaient me piquer en plein cœur. Elle avait raison, aujourd’hui en décidant de la suivre plutôt que d’aller à mon rendez-vous, je sortais de ma zone de confort et je me sentais libre de ma décision. C’était donc ça vivre? Les questions se succédaient dans ma tête, je ne pus m’empêcher de demander naïvement :
– Quetzalli, je peux vous poser une question ? Elle n’eut pas besoin de répondre, du regard, elle acquiesça.
– Comment fait-on pour continuer à avancer quand on ne sait pas où l’on va ?

Je posais cette question en repensant à son histoire mais celle-ci faisait aussi écho à la mienne. Les années étaient passées étonnamment vite et j’avais la sensation de me trouver à un carrefour de ma vie, j’avais envie d’avancer, de prendre une nouvelle direction sachant implicitement ce que cela impliquerait sans savoir pour autant où aller, ni quoi faire. Ma question resta en suspens quelques minutes. Quetzalli prit plus de temps que d’habitude pour répondre, elle donnait l’impression de choisir ses mots avec précision, peut-être voulait-elle qu’ils soient les plus justes possible, puis elle répondit :
– Pourquoi ? Parce que tu penses qu’il y a des gens qui savent où ils vont ?«