Ce roman est l’histoire d’un jeune homme qui s’appelle León, au passé mouvementé, qui décide de rédiger une lettre destinée à son alter ego adulte afin que celui-ci n’oublie jamais d’où il vient et les enseignements qu’il a reçus.
J’ai écrit ce livre sous forme de journal intime dans lequel les souvenirs et les pensées du jeune garçon sont retranscrits de façon à ce que le lecteur ait la sensation d’avoir le rôle du confident.
L’histoire se déroule dans trois pays différents, en France, en Nouvelle-Calédonie et au Liban. Nous suivons le héros de son enfance jusqu’à sa vie d’adulte et pouvons voir son évolution à travers ses mots et ses aventures.
Ce roman relate des sujets difficiles comme la violence physique et morale d’un enfant ou l’explosion survenue au Liban en août 2020 mais également des sujets culturels et de développement personnel.

Extrait

Février 2017

Je commence enfin à prendre mes repères et à assimiler les rouages de ce monde sorti tout droit d’un film américain, dans lequel la bourgeoisie détient le pouvoir et l’argent peut tout acheter. Mon travail me donne accès à cette société élitiste à laquelle il est pratiquement impossible d’adhérer sans posséder un compte bancaire garni d’un montant à sept chiffres. Je côtoie maintenant une communauté de privilégiés vivant dans une bulle dorée à l’or fin, où corruption, ragots et mondanités sont exécutés dans une exubérante et luxuriante opulence. La majorité de ces grandes familles restent cloîtrées dans les quartiers chics de la ville, excepté quand les hommes quittent le pays pour affaires ou pour rejoindre leurs innombrables maîtresses et les femmes pour effectuer des séjours fastueux dans les plus belles capitales de la planète.
J’en apprends chaque jour un peu plus sur ce milieu, absorbe leurs connaissances en matière d’art, essaie de comprendre leur façon de penser, écoute les discours politiques et leur offre une oreille attentive afin qu’ils puissent exprimer leurs petits problèmes de riches. J’arrive maintenant à imiter le langage de ces femmes ainsi qu’à raisonner comme un homme de pouvoir et je dois reconnaître que cela me plaît assez.
J’ai désormais mes entrées dans les soirées les plus sélectes de la ville, mange dans les plus beaux restaurants aux côtés d’ambassadeurs, de politiciens ou de personnalités influentes et passe mes nuits avec des femmes plus jolies les unes que les autres, tout en gardant à l’esprit que cette vie est aussi grisante que dangereuse.
J’arrive à concilier les deux aspects de ma personnalité, le León ambitieux mordu de travail qui s’épanouit dans ce monde de paillettes et de glamour et le León qui se caractérise par sa simplicité et qui passe ses week-ends loin des beaux quartiers, en savourant des instants merveilleux entourés de gens détachés de cet univers parfois étouffant.
J’ai la sensation de m’être créé un monde à moi, où les autres me poussent à donner le meilleur de moi-même, me font paraître important et m’apportent une reconnaissance que je n’ai jamais eue auparavant.