Jaune comme la nuit
Laurine Williot voit le jour dans le petit village d’Ingrandes. Comme elle a rapidement fait le tour des champs et des forêts, elle continue l’exploration à travers tous les livres qui lui tombent sous la main, de Baudelaire à George Martin, en passant par Cassandra Clare et Dumas ; et comme la bibliothèque familiale aussi a ses limites, mais pas sa soif d’aventures, elle invente dès ses six ans son propre monde, entre la dystopie, la psychologie et la fantasy. Ce n’est toutefois qu’en sortant de classe préparatoire qu’elle se décide à partager son univers avec Jaune comme la nuit, dans l’espoir d’ouvrir nos yeux sur un danger de plus en plus tentaculaire : le jeunisme.
Je vous propose d’être acteur de la naissance de mon livre en m’aidant à faire de sa parution prochaine, avec les Editions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus mon livre sera promu et diffusé. En retour, vous serez présents dans le livre en page de remerciements et vous recevrez le livre en avant-première, frais de port inclus !
Avez-vous remarqué comme l’âge est devenu tabou ? Son âge, mais ça ne se demande pas enfin ! et pour tout dire, ça se montre encore moins… Entre les teintures et les crèmes anti-âge, en passant par la réclusion des EHPAD et les expériences transhumanistes, tout semble se passer comme si l’homme ne voulait plus vieillir. L’homme, oui, semble prétendre à une jeunesse éternelle. Or, grâce aux progrès exponentiels de la médecine (et notamment de la génétique), ce fantasme d’amortalité est en passe de sortir de la science-fiction pour entrer la science tout court.
C’est pourquoi désormais il apparaît urgent de nous poser la question : est-il vraiment bon de ne plus vieillir ?
A l’heure où le vieux est effacé de la scène sociale, il ne faut donc pas lire ce roman seulement comme la fiction d’un monde sans vieillard, mais aussi en tant que vraie délibération sur la place qu’on veut maintenant laisser aux vieux que nous serons un jour.
Extrait
Jusque-là, elle n’avait jamais remarqué combien le Ministère du Bien-être ressemblait à une prison ; mais, ce soir-là, le soleil s’était tapi derrière les branches d’un arbre et barrait la façade d’ombres en forme de traits. Le Ministère n’avait jamais semblé aussi hermétique. L’édifice n’avait pas une seule fenêtre, pas de lucarne, pas même de fente pour laisser entrer la lumière. Ce n’était qu’un mur, vertical et impénétrable. La seule ouverture était la porte d’entrée -une porte vitrée à peine plus large que les épaules et resserrée par deux gardes en uniforme, dont les matraques dégainées se croisaient plus étroitement que les barres d’un tourniquet.
La peur frappa soudain Livia au ventre. Folie. Folie, folie, folie. Livia n’aurait jamais dû revenir. Elle n’aurait même pas dû s’approcher. Poser des questions sur Mary était déjà assez imprudent ; revenir à la charge était tout simplement suicidaire. Si elle n’avait pas déjà attiré l’attention des casques vert l’autre jour, cette fois, c’était certain, elle serait fichée. Et la police sanitaire seule savait ce qui lui arriverait…
Elle avait dû pâlir, car Rachel lui prit la main.
_ On peut toujours faire demi-tour, murmura-t-elle.
C’était tentant. Un instant, deux secondes peut-être, Livia hésita à tourner le dos au Ministère et à toute cette sordide affaire ; puis ses yeux tombèrent sur la promesse gravée dans le bêton :
SOURIRE
Divertir
S’épanouir
et le doute redoubla.
_ Non, répondit-elle. Je veux connaître la vérité.
Et elle franchit la porte vitrée.
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Les étapes de création
Mon objectif est d'atteindre 990 € de pré-ventes afin de rendre possible la réalisation des maquettes, la correction, l'impression et la promotion. C'est pourquoi je fais appel à vous, auteurs, lecteurs et amoureux des mots ! Votre précommande permettra à mon projet de devenir réalité grâce à une équipe de professionnels.