Ce qui a fondé -bâti -permis – cultivé des racines approfondies et un tronc prometteur c’est l’émergence de mouvements pour des improvisations simultanément dansées et photographiques en des lieux de hasard
Puis s’est épanouie la ramure avec les photographies où en superpositions, plis, couches, la danse s’inscrit en nervures intimes –
Au printemps suivant, de nouvelles branches se sont frayées un chemin avec le jeu d’une re-composition photo-chorégraphique
sondant les fruits des étapes précédentes – « Multimages – Totem – Escale «
Avec l’éclosion des feuilles, les mots d’Hervé sont apparus ont développé leur propre danse, suggérant de nouvelles diagonales pour une frondaison rêvée, peuplée d’échos comme possible grille complémentaire de lecture.

Extrait

Je songe
à ce qui tremble
dans l’entre-deux.
Une main
qui s’extraie
de l’enchevêtrement
de mots timides
de locutions maladroites
et autres non-dits
révélant lentement
une source.
Une lumière zénithale
traversée
d’ombres brèves, indociles
Le regard à l’affût
les saisit
sans les déchiffrer
L’enjeu est ailleurs
Le souffle de l’instant alors
les dénoue –
les délace –
les déplie –
les découd –
ces ombres convoquées
pour de singuliers quadrilles de bras résolus,
jouant en franc-tireurs inspirés,
rondes tressées d’instantanés
de mains frondeuses
inscrivant in fine
des calligraphies minimalistes
Les mots perlent
comme un baume de jouvence.