Le kiosque sanglant est un roman policier se déroulant dans une petite ville de province. Il raconte la vie d’adolescents, confrontés au meurtre de l’un d’entre eux, suite à un événement marquant qui s’est déroulé 5 ans auparavant ; un lourd secret les unit. Je vous propose de participer au déroulement de l’enquête en vous mettant dans la peau du gendarme Delanay, nouvellement affecté dans la région, qui devra élucider seul ce crime en composant avec la pression des édiles locaux, et celle de sa hiérarchie. Au fur et à mesure des rebondissements, les personnages vont se dévoiler, un autre meurtre non élucidé va refaire surface. J’ai glissé quelques indices au fil de l’histoire, mettant le lecteur sur la voie du dénouement.

Extrait

Elle sort son téléphone de sa poche, elle l’a chargé hier soir mais ne l’a pas encore allumé depuis des semaines. Elle se dit que c’est le moment de le remettre en marche, elle appuie longuement sur le bouton de côté et son écran s’éclaire, stupeur lorsqu’elle voit la photo de l’écran verrouillé, on y voit Marco et elle, le dernier selfie qu’elle a fait avec lui, ils sourient tous les deux, joue contre joue. Elle passe rapidement son doigt de bas en haut pour afficher l’écran d’accueil. Elle avait oublié cette photo et aurait préféré ne pas la voir. Des centaines de notifications sont affichées, elle s’en doutait, elle les supprime une par une, sachant très bien que quatre-vingt-dix pour cent sont des followers de ses selfies de sa vie d’avant, celle dont elle ne veut plus entendre parler. Stan avait raison, il lui a écrit plein de messages, a essayé de l’appeler et le reste sont des messages d’autres amis, plutôt des connaissances, elle sait bien que ses vrais amis se comptent sur les doigts d’une main, ses amis qu’elle ne veut plus voir pour l’instant, ses amis qui lui rappellent Marco. Elle supprime tout, elle veut repartir à zéro avec son smartphone.

Elle revient sur son écran d’accueil, elle appuie sur le bouton latéral pour mettre en veille ce bloc rectangulaire, la photo réapparaît, d’elle et Marco, elle ne peut s’empêcher de la regarder, elle se souvient du moment où elle l’a prise, c’était le quatorze juillet peu avant le feu d’artifice. Il était venu la chercher chez elle vers dix-neuf heures, avec sa petite moto, une 125, elle savait que c’était lui, car son engin faisait du bruit et elle aimait monter derrière lui, le serrer avec ses bras, sentir son corps contre elle.