A travers le voyage de mon héroïne qui veut échapper à son destin et à son père meurtrier, le lecteur aborde des thèmes intemporels qui peuvent faire échos à sa propre expérience.
Grâce à mon personnage, une adolescente muette, j’aborde différents thèmes : celui de la communication, de la barrière de la langue avec cette jeune fille muette, mais aussi avec les artistes de cirque qu’elle rencontre et qui ne parlent pas tous le même langage.
Les non-dits est également un thème présent tout au long du roman à cause de l’amnésie, feinte ou pas, de la jeune fille qui cache un lourd secret.
Enfin le thème de la famille est abordé. La famille absente, et aussi la famille qu’on se trouve et qu’on fonde. L’amitié profonde entre cette adolescence et les personnes qui la recueillent, se transforme tout au long du roman en lien familial.

Extrait

Dans sa chambre Christie non plus ne trouve pas le sommeil. Après s’être lavée et avoir enfilée un long tee-shirt trouvé dans le placard, elle s’allonge sur le grand lit. Elle n’ose pas encore retirer le couvre-lit matelassé et fleuri. Allongée, elle apprécie juste le frais et la douceur de la texture, le confort du matelas et de l’oreiller qui sentent la lavande. Sur le dos, elle regarde le plafond et songe à cette soirée pleine d’émotions depuis son échappée. Ce matin en se levant elle n’avait qu’une idée : fuir. Elle l’a fait. Elle n’a pourtant jamais songé à la suite, elle n’a rien planifié. Heureusement, la chance, le hasard ou le destin ont mis deux anges gardiens sur sa route. Mais que faire maintenant ? Leur dire toute la vérité sur elle, sur son histoire ? A qui peut-elle se fier ? Elle a déjà tenté de tout dévoiler sur elle il y a quelques années, mais personne n’a compris cette enfant muette et elle est repartie de zéro.

Elle commence à réaliser son geste et le fait qu’elle doit faire face au monde réel et à son questionnement. Elle se demande si sa décision est la bonne car finalement elle était à l’abri dans son cocon, enfermée dans une chambre, cachée des regards et des tumultes extérieurs. Son père avait sans doute raison finalement : elle n’est pas prête à affronter le monde et le monde n’est pas prêt à la recevoir.