Il n’y a pas de thème en particulier mais une suite de contes qui s’appuient sur la défense de certaines valeurs telles que l’amitié, la solidarité, la lutte contre le racisme et contre tout type de violence. Dame Nature et l’écologie y ont bien sûr toute leur place. Son originalité tient dans le fait que je ne fais pas de constat, je ne donne pas de leçon de morale, libre à chaque lecteur de lire et de comprendre ce qu’il veut ! Chaque histoire peut être lue et relue… Il n’y a pas d’ordre prédéfini. Ces contes se veulent surtout réconfortants, ils cherchent à réchauffer les coeurs en cette période où tout semble être remis en question. C’est une récréation, une promenade, un moment magique à partager en famille. Ajoutez-y un peu d’autobiographie et beaucoup d’imagination…
Participer à cette aventure, c’est, d’une part partager les mêmes valeurs, et d’autre part, avoir tous envie de pouvoir, de nouveau, s’émouvoir. Quel plaisir !

Extrait

L’hymne à la vie 

Fabien était content de lui. Cela faisait des mois qu’il s’était entrepris à peindre ce tableau. Il avait reproduit une véranda dans laquelle poussait une végétation luxuriante. S’y trouvaient toutes sortes de fleurs et de plantes qui attisaient les sens, tout particulièrement la vue et l’odorat. Sur la branche de l’une d’elles, apparaissait comme une tâche multicolore, Fabien aurait-il commis une erreur ? Avait-il fait un pâté comme disent les petits ? Non, à y regarder de plus près, cela ressemblait à un oiseau. Un oiseau comme nul autre pareil : Un drôle d’oiseau… En effet, aucune de ses plumes n’étaient de la même couleur. Parfois, cela se jouait à une nuance près et l’ensemble n’était qu’harmonie. L’oiseau portait sur sa tête une houppette qui le rendait encore plus étonnant.

Fabien voulait faire de lui un digne représentant de Dame Nature. Il désirait que les futurs spectateurs découvrent à nouveau la beauté, la singularité, et que le bonheur d’être en vie explose en chacun d’eux. Il avait décidé de ne pas mettre l’oiseau en premier plan, c’était une façon personnelle de montrer à quel point la vie est fragile et qu’on peut se méprendre : une tâche ou un oiseau, un oiseau ou une tâche… Et pour mieux le protéger, il l’avait dessiné dans une cage aux barreaux couleur argentée et à la porte fermée par un cadenas.

Fabien essuya son pinceau et le posa là où il avait l’habitude de ranger ses ustensiles, défit sa blouse et quitta son atelier. Son œuvre était terminée. Dès demain, il réfléchirait à une nouvelle … Mais pour l’instant, la faim le tiraillait. Il se dirigea tout naturellement vers la cuisine quand il fut soudain pris d’un brutal mal de tête. Un bruit sourd le fit souffrir pendant plusieurs minutes quand il réalisa que quelqu’un cherchait à lui faire passer un message : « aide-moi, aide moi, tu n’avais pas le droit… » Criait une petite voix. Il se concentra sur l’origine de cette voix et se retrouva de nouveau dans son atelier : il se surprit alors à détailler sa dernière œuvre. Elle lui semblait parfaite.
À cet instant, il vit bouger l’oiseau, son bec s’ouvrit pour laisser échapper de nouveau la petite phrase : « aide moi, aide moi, tu n’avais pas le droit… »……………………………………………….