Concernant le thème de ce livre, je dirais qu’il s’agit de l’histoire d’un personnage perdu et encore troublé par ses traumatismes passés qui essaye de faire de son mieux. À travers ce roman qui mêle science-fiction et fantastique, Charles Gautier est plongé dans une aventure délirante ; un monde inconnu dans lequel il n’est pas le bienvenu. De découverte en découverte, il va être confronté aux pires conclusions d’une société futuriste qui s’est perdue dans le totalitarisme et dans l’hypocrisie. Dès lors, il s’agit d’un immense piège infernal qui se referme sur lui.

Par ce projet, je marque le début d’une nouvelle vie ; ma vie d’écrivain. Une naissance modeste, peut-être, mais qui sera, je l’espère, précurseur de nombreux autres romans et histoires qui ne cesseront de rassembler, d’émerveiller, de bouleverser et de faire rêver un public toujours plus grand. Mais comme toute ambition demande du soutien, c’est à vous, chers donateurs et donatrices, que je fais appel aujourd’hui afin de concrétiser ce projet.

Extrait

« Il pensa un instant à la pluie, parce qu’il était mouillé, et n’y pensa plus au moment où il rentra sous le porche de sa maison. Il pensa à la nuit, parce qu’il ne voyait rien, et n’y pensa plus au moment où la lumière à détection de mouvement (qu’on avait déjà installée avant qu’il n’achète la maison) se mit en marche. Il pensa à ce qu’il allait faire une fois chez lui, et il se dit que ce dont il avait besoin, en ce moment, était de se vautrer dans son canapé et de reposer ses jambes alourdies par la crasse quotidienne. Cependant, il n’y pensa plus au moment où il crut percevoir un mouvement sur sa gauche, dans l’obscurité. Non il ne croyait pas, il savait. Mais ce qui avait bougé, ça il ne pouvait le dire. L’ignorance était bien désagréable dans ce genre de situation.

Soudain, Charles se mit à regarder autour de lui, avec une attention et un intérêt qui ne l’avaient pas animé depuis longtemps. C’était comme s’il se remettait à vivre, à ressentir des choses. Perdu dans sa propre confusion, il en vint même à espérer qu’il y ait quelque chose. Le plus comique, c’est qu’il s’en montra amusé. Un fantôme ou un sanglier, les deux lui allaient, tant qu’il aurait quelque chose à raconter demain.

Cependant il éprouvait encore de la peur. Il savait que quelque chose avait bougé, non loin de lui. Une forme plus ou moins distincte, mais haute comme un homme.

Haute comme un homme. Ses poils se sont hérissés et il a frémi. Il se retourna soudain, d’un mouvement vif qui ne lui ressemblait pas, comme un sursaut incontrôlé. »