Le second tome de la série « Jean Beauville » est une plongée dans ce qu’il y a de plus sombre en l’espèce humaine. À la suite d’une troisième guerre mondiale pleine de terreur, personne ne seras épargné dans l’après-guerre.
Entre addiction, troubles psychologiques et retournements de situation, ce roman ne vous laissera pas de marbre. Vous allez, en lisant ce livre voyager dans vos propres troubles.
Chaque personnage va vous déconcerter tant leur nature profonde n’est pas celle que vous croyez.

Extrait

« Il n’y a pas de jeux sans règles, ni de phrases sans émotions et encore moins d’hommes sans haine. »

Cette phrase, brodée sur une toile accrochée dans son bureau était sa devise depuis la fin de la guerre.

Ce soir, elle se la répéta encore et encore dans sa tête. Alors qu’elle allait faire son apparition sur le plateau de la première chaîne d’Europe, elle se remémorait le chemin qui l’avait amené là. Elle se revoyait lors de ses études, lors de sa prise de fonction au sein du mouvement, lors de sa première arrestation puis le jour de la libération. Aujourd’hui elle était là, prête à rentrer sur le plateau de la plus grande chaîne de Télévision française, avec l’objectif de lutter pour ses idées, son idéologie et ses valeurs.

D’un coup, la porte s’ouvrit, sortant Lola de ses pensées. Le technicien son se tenait devant elle et il lui fit signe d’avancer. Dans la salle principale, un plateau immense et une foule qui l’acclamait dans un vacarme assourdissant.

Depuis la fin de la guerre, Lola était une figure de premier plan. Elle, Raymond et Jean étaient les têtes d’affiche de la résistance et de la victoire française sur l’ennemi nazi. La guerre qui s’était terminé avait causé en France de nombreux traumatismes, tant structurelle que sociétaux. Lola était la figure qui redonnait de l’espoir à tout un peuple à terre. Elle savait de quoi elle parlait, elle était déterminée et elle véhiculait une image positive. L’ensemble de ses discours étaient tournés vers l’avenir, ils étaient toujours plein d’espoir et d’intelligence. Elle regroupait à elle seule l’ensemble des catégories sociales du pays ainsi que de nombreux courants politique qui se reconnaissait dans ses paroles. Pour beaucoup, une femme si forte, si intelligente, si belle et si charismatique ne pouvaient qu’incarnait l’avenir du pays. A chacune de ces apparitions, Lola était acclamée, elle faisait partis de ces personnes au-dessus du commun des mortels, elle était comparée par tous à des personnages emblématiques comme Jean Moulin. Néanmoins, Lola fuyait ce genre de comparaison, pour elle, elle n’était que Lola Florez et voulait être reconnue comme tel. Elle avait ses idées, ses valeurs et était unique.