Entretien avec Hélène Gisserot – La valse du sablier
Que retenez-vous de cette expérience d’édition par rapport à votre travail d’écriture ? En avez-vous tiré des enseignements ?
L’expérience d’édition en elle-même a été si rapide que je me demande encore si ça a vraiment eu lieu. Tout était orchestré étape par étape, sans délai inutile. Le seul regret à la découverte physique de mon livre concerne la taille des caractères que j’ai jugée un peu petite au premier abord (c’est ça les yeux à lunettes après 40 ans, c’est jamais écrit assez gros…). J’avoue en être responsable, le livre fait tout de même plus de 360 pages en rendu final. Le manuscrit en faisait 527 et les Editions Maïa ne m’ont pas demandé de le rendre plus compact (merci infiniment pour cela) donc il fallait bien faire un compromis. Le graphiste ayant en charge la maquette de la couverture m’a fait trois propositions aussi différentes que belles, en gardant ma photo de la rose sur le sable, si emblématique par rapport à ma fille. C’était vraiment très fluide et agréable.
Maintenant je dois consacrer mes efforts aux actions promotionnelles du livre et avec une vie aussi remplie que la mienne, ce n’est pas toujours évident mais j’ai confiance, le potentiel a été prouvé ces premiers mois.
Comment s’est passé votre travail d’écriture ? Avez-vous une méthode pour écrire ? Des rituels ou des astuces ?
Pour ce livre, forcément le travail d’écriture a été unique et ne saurait être reproduit sur un autre. Beaucoup de la matière incluse dans mon livre existait sur différents supports numériques ou carnets papier, rédigée en temps réel au fur et à mesure des années. Le jour où j’ai su que je pouvais en faire quelque chose ayant une force et du sens, j’avais d’abord un énorme travail de compilation à réaliser, puis mettre en place la structure des saisons, faire les liens, et enfin rédiger la dernière saison du livre.
Etrangement j’ai démarré ce travail le jour où j’ai repris mon boulot, alors que je sortais d’un arrêt de presque cinq mois, mais il me fallait un déclencheur, et une certaine pression pour m’y tenir. Je me suis levée cet hiver-là tous les jours ou presque à 5h30 pour écrire au moins une heure le matin. En quatre mois, le livre était terminé. Il m’a ensuite fallu huit mois de relectures, corrections, bêta lecteurs et leurs retours avant de juger mon manuscrit suffisamment professionnel pour le soumettre à des maisons d’édition.
Mon unique rituel concerne la musique. J’écris toujours avec un fond sonore pour me permettre de rentrer dans ma créativité personnelle, celle qui me souffle des mots et des images propres à mon style, celle qui me permet certainement de déployer les émotions d’une manière fluide et évidente. Quel genre de musique ? De la musique douce, délicate, intime et puissante, de la musique triste et nostalgique donc, mais parfois aussi des arrangements plus toniques avec une harmonie planante, le genre de musique qui vous prend par la main et vous fait voyager au plus profond de vous-mêmes.
Envisagez-vous d’écrire un autre livre ? Si oui, sur quoi avez-vous envie d’écrire pour ce prochain livre ?
Oh que oui j’envisage d’écrire un autre livre, je l’ai su avant même de terminer La valse du sablier.
J’ai plusieurs projets en tête et c’est un peu compliqué de garder une cohérence avec le thème du premier donc j’ai eu du mal à choisir. Je viens tout juste de me positionner avec moi-même et j’ai démarré cette semaine. Mon prochain livre sera une histoire d’amour, parce que c’est l’évidence qui suit, tout simplement. Ceci dit, mon premier livre EST une histoire d’amour. Finalement, la vie n’est-elle pas une succession d’histoires d’amour, ou même un entrelacs de toutes nos histoires d’amour ?
Hélène Gisserot, auteure de La valse du sablier, disponible sur le site des Éditions Maïa. Cliquez ici pour le découvrir.