Ce que vous avez entre les mains n’est pas seulement un livre de poésie. Ce sont des instants de vie, où chaque lecteur se reconnaît. Comme quelqu’un qui se regarde dans une glace, le matin, avant d’entamer une nouvelle journée.
Chaque poème écrit décrit, quand il n’est pas un cri. Il décrit une douleur exprimée suite à la mort d’une personne tant aimée. Il décrit ses moments de joie, qui rappellent que la vie revient même si elle perd son chemin, lorsque nous perdons notre équilibre.
Ce livre se retrouve face au lecteur qu’il transporte comme un passager qui a envie de dépasser les frontières du malheur et se retrouver où les mots d’espoir fleurissent. Il y a dans ce recueil de poèmes de la vie, du bonheur, malgré le chagrin. Ces états d’âme sont un miroir où chacun se reconnaîtra…

Extrait

Visions
Tu n’es plus là
Ton visage est partout
L’as-tu prêté
à celles que je croise le matin
Je les fixe du regard
Comme quelqu’un
qui a peur d’un autre départ
Est-ce toi
Est-ce moi
Qui ne vois que toi
Les jours sont égaux
Vides comme des seaux
J’essaye de les remplir
J’essaye de lire
J’essaye d’écrire
La feuille est pleine
Plus de place
Pour décrire cette peine
Il reste du vide
Et un silence
Pour me rappeler
Ton absence
Partout
A chaque instant…
© S.T

Flocons
Une nuit de tempête
Le ciel célèbre ses poètes
Il déclame ses vers
Dans le silence de la ville
Couverte de flocons de poèmes
La couche de poésie apaise les maux

Nulles traces des pas pressés
Le temps est épuisé
Il s’arrête
Il semble lui aussi apprécier
Ces flocons de poèmes
Au terminus d’une année essoufflée

Les pêcheurs du bonheur.

Enfants, nous partions, souvent, à la pêche du bonheur. Nous nous mettions sur le bord d’une rivière.
Nous discutions de tout et de rien. Nous regardions l’eau qui coulait et le temps qui passait.
Des années plus tard, quand nous nous contactons pour échanger nos nouvelles, nous qui sommes éparpillés comme les dés jetés sur une table, nous nous rappelons ces instants. Nous nous rappelons aussi que ces moments passés ensemble étaient finalement le bonheur que nous voulions pêcher…