Qu’est-ce que l’homme ?
Le thème de cette œuvre est l’homme dans toutes ses dimensions, particulièrement dans la dimension morale. Son originalité réside dans l’œuvre créative de l’Humanité, toujours à déterminer par de nouveaux concepts, toujours à finir par de nouveaux principes, toujours à recommencer l’homme comme le veulent le progrès et la perfectibilité. Cette dernière reste sa nature propre première. Mes contributeurs et mes lecteurs seront fiers de participer à ce projet de création unique sur la question de l’homme quand ils trouveront leurs noms dans les premières pages de ce livre.
Je vous propose d’être acteur de la naissance de mon livre en m’aidant à faire de sa parution prochaine, avec les Editions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus mon livre sera promu et diffusé. En retour, vous serez présents dans le livre en page de remerciements et vous recevrez le livre en avant-première, frais de port inclus !
Si l’homme, non sans difficultés, s’essaye à balayer le monde d’un regard aussi intéressé qu’attentif, ses tentatives paraissent moins fructueuses lorsque son examen le concerne directement. “Connais toi toi-même” recommandait Socrate, une incitation qui pourrait prendre ici tout son sens, quand bien même elle paraîtrait réductrice et sur ce point cet ouvrage mérite bien des éloges dès lors qu’un philosophe, avec toute la sagesse qu’il est certes permis d’en attendre, admet qu’il y a encore bien des pistes à explorer. Mais notre curiosité ne paraît-elle pas également limitée quand elle porte davantage sur ce qui nous entoure au détriment de ce que nous sommes, ce qui nous conduirait sans doute à des approches plus contrastées. Alors se consacrer à ce qu’est l’homme, même s’il serait vain de prétendre l’extirper de son contexte ne saurait être tenu pour un exercice narcissique.
Pourtant, il est vrai, Narcisse n’est jamais très loin tant l’homme, créature au sein de l’Univers, s’en prétend le maître; du moins est-il tenté sans cesse de l’expliquer par la place prépondérante qu’il s’accorde dans le système vital. De ce point de vue les religions parfois l’écartent d’une conception plus modeste, vraisemblablement plus réaliste; ainsi en est-il quand il est soutenu qu’un dieu créa l’homme à son image, lui permettant de s’attribuer un statut d’exception. Alors, se fiant à ce qui flatte sa vanité, l’homme ne voit plus autour de lui qu’un écrin dédié à sa gloire et à ses besoins. Aussi, dès lors qu’il n’est pas directement affecté par des mutations qui pourtant le concernent, prétend-t-il les ignorer aussi loin qu’il lui semble ne pas en souffrir. Quand la crainte enfin le réveille, ce pourrait bien être davantage en raison du péril qu’il court que de l’atteinte portée à la nature qui l’entoure. Quand des animaux disparaissent de notre planète, que des forêts se noient dans le profit et que les rivières et les fleuves laissent place au désert. Il ne faut attendre de l’homme un sursaut qu’en lui prédisant sa propre fin sur une terre devenue invivable.
On voudrait que la place qu’il s’accorde, cette sorte de culte qui se voue, protège au moins l’homme contre nombre de tentations et d’excès qui pourraient bien entraîner sa disparition. Les combats auxquels il se livre avec ses semblables depuis la nuit des temps démontrent qu’il n’en est rien. Sans doute l’instinct qui le porte à la conquête du pouvoir est-il supérieur à celui qui devrait lui commander de respecter la vie, dans toutes ses composantes. Mais il est vrai que l’histoire de l’Humanité c’est d’abord celle d’une lutte pour survivre dans un monde à construire. L’homme n’a pas alors appris le partage d’un territoire; il a choisi , par nécessité d’abord, la domination dont la nature lui offrait le spectacle permanent puis, la sienne étant acquise, de millénaires en siècles, contre tout ce qui le menaçait, il a usé de cette même violence, par habitude, non pour conserver la vie la dérober à ceux de ses pairs qui contrariait ses vues sans même menacer son existence. Ainsi l’homme a-t-il exposé sa faiblesse en engageant sa force dans une conquête stérile qui ne pouvait que l’amenuiser en la dispersant, jusqu’à la rendre suicidaire.
Ces seules considérations, obscurcies plus qu’inspirées par l’actualité le plus flagrant la plus ancienne aussi, pourraient suffire à rendre dérisoires les tentatives de la philosophie pour mieux cerner les contours et les profondeurs de l’homme jusqu’à cet Homme qui est la source de l’Humanité. Mais la philosophie, comme une caresse de l’esprit, s’ingénie toujours à nous proposer des approches qui ne s’arrêtent pas à la superficie à nous conduire à une réflexion approfondie. Par ses explications, contre l’évidence parfois. Elle parvient même à nous rassurer, à faire resplendir la lumière où notre esprit ne percevait que l’ombre et la fange. Certes l’homme n’est pas un, mais multitude et toutes ses facettes nous contraignent, parfois au détriment de celles qu’il prétend privilégier, à l’appréhender dans une dimension qui restitue sa richesse. « ll faut à l’homme une ossature morale », écrivait Saint-John Perce. Sans doute est-elle nécessaire à chacun pour conduire sa propre vie; elle ne l’est pas moins pour porter un jugement sur celle des autres, ni surtout pour s’inscrire pleinement dans l’Humanité. Peut-être cet ouvrage parviendra-t-il à consolider l’édifice auquel nous devrions aspirer.
Eric de Montgolfier
En effet, chacun de nous se représente cette définition à partir de son expérience. Il suffit de voir, entendre, toucher, sentir et goûter pour dire l’homme que je suis ou celui que je vois dans la rue. Bien évidement cette définition est de l’ordre de la simple expérience. Mais est-elle suffisante ?
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