Carpe Diem, cueille le jour
Vous avez entre les mains mon parcours, mon combat de toujours
Poétique et doux comme du velours
Il pourra valoir le détour
Les maladies mentales sont aux alentours
Bénignes aux pourtours
Elles vous enferment comme les serres d’un vautour

Mon histoire, mon combat
Parfois mes mots résonneront et mettront votre esprit en ébat
Parfois votre oeil larmoyera
Mais jamais pour susciter le désarroi
Car à cœur vaillant rien d’impossible tel est mon mantra !

Extrait

Elle, cette enfant que je n’ai pas connue
Juste entrevue
Puis de la surface de la Terre elle a disparue
De son mal être quotidien personne ne s’en était aperçu

Je repense parfois à Elle
Agissant comme une sorte de polichinelle
A l’école on lui chantonnait ces ritournelles
Comme quoi elle n’était pas belle, juste une saleté d’intellectuelle

Je revois ses yeux emplis de larmes
Ce jour où elle a lâché les armes
Elle ne voulait plus entendre ce vacarme
Usée de ne pas être comprise, à l’écart d’être mise, et dire que soit disant ce monde est rempli de charme ?

Alors face à ce monde qui lui paraissait alambiqué
Rempli d’illuminés qui ne sembleraient jamais accepter qui Elle était
Elle a voulu tout quitter, laisser ses paupières se fermer sans que même un baisers ne puisse l’en extirper
Elle a alors cessé de s’alimenter
A quoi bon vouloir se sustenter quand on vit comme une damnée, une pestiférée ?

La mort en dix ans de maladie à maintes reprises elle l’a frôlée
Son premier véhicule a failli être un corbillard tous frais payés.
L’apathie l’habitait
Perfusions, renutrition, contention, réanimation tout l’indifférait
Elle qui n’était qu’un pion, il suffisait d’être décharnée pour que sur elle soudainement le sort cesse de s’acharner