L’histoire racontée dans LE CHEVEU est celle d’un quinquagénaire qui découvre un cheveu sur sa gazinière. Rien d’extraordinaire jusqu’à ce qu’il se rende compte que ce cheveu appartient à un femme morte en 1899. A partir de là il va, lui et ses amis, se retrouver mêlé à une vendetta entre fantômes. Les protagonistes se poseront la question de savoir s’il est possible de se nouer d’amitié avec un revenant. Doit-on le libérer de ses chaines ? Et surtout COMMENT FAIRE ? Décrite dans un rythme élevé où à chaque page on se demande ce qu’il va arriver à la prochaine, l’aventure vous mènera à Saint-Maur, Auvers sur Oise, au musée d’Orsay. Un voyage étrange dont tout le monde ne sortira indemne. Péripéties et humour, tristesse et angoisse en sont les moteurs.

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Extrait

St Maur 1899 février

Ce matin je suis morte. Je le sentais venir depuis quelques temps. Tout en moi fonctionnait de travers. Jacob avait beau me donner de ses potions et décoctions, rien n’y faisait. Cela allait de pire en pire. Et ce matin, alors que je dormais, je me suis vue allongée sur mon lit. C’était étrange comme sensation. Je ne ressentais pas vraiment d’émotions. Peut-être un peu de curiosité, mais c’est tout. La colère est venue plus tard.

J’errai dans la chambre. Je ne voulais pas en sortir, ou plutôt je n’osais pas en sortir. Mon mari est entré et a pris le pouls de mon corps inerte sur le lit. Là il eut une réaction qui m’a choquée. Il a souri en murmurant « enfin ». Ensuite il est sorti et est revenu avec notre voisine. La garce lui est tombée dans les bras. Tous juste s’ils ne dansaient pas dans la chambre, devant ma dépouille, devant moi. J’ai voulu casser quelque chose, mais je n’avais aucun effet sur la matière. J’enrageais de frustration.

Je suis sortie de la pièce. En fait, il m’a suffi de penser à sortir pour que je me retrouve là où je voulais. C’était une drôle de découverte. Très pratique. Je ne comprends toujours pas pourquoi je ne suis pas devant notre créateur à être jugée, mais ce sera pour plus tard, sans doute. En attendant je vais observer ces deux traîtres se réjouir de mon décès. Mais je jure de me venger. Je ne sais pas comment, mais je trouverai !

Pour voir les choses du bon côté, je n’ai plus besoin de fauteuil roulant !