Pandémie en vue
J’ai atteint un âge qui fait regretter sa belle petite frimousse mais qui procure l’épanouissement personnel en échange. Si j’ai réussi à sauver ma peau sans trop de bosses au sens propre et au sens figuré, c’est grâce à l’amour, celui de mes parents et puis celui de mon homme. A trente ans ma vue commence à ficher le camp, à quarante la traîtresse me lâche définitivement. Une carrière de kinésithérapeute libérale bien remplie, pas d’enfant mais un chien-guide incompétent, pas d’yeux mais des voyages sur les cinq continents, (mais qu’est-ce qu’elle va faire là-bas si elle n’y voit rien ?). Et puis un jour j’écris et je laisse tout dans l’ordinateur jusqu’à la retraite, période durant laquelle je m’en donne à cœur joie. L’écriture m’a-t-elle sauvée ? Non, faut pas rêver, cependant les mots m’ont procuré une jubilation inattendue alors je continue.
Après la publication de mes deux premiers romans «Parle que je te voie », contant sous forme de journal les anecdotes les plus croustillantes de ma carrière de kiné et « Comme les gommiers blancs », un roman plein de réalisme et de fantaisie à propos d’une colocation féminine originale je vous offre « pandémie en vue ».
Je vous propose d’être acteur de mon livre et de contribuer à la connaissance du handicap visuel, en m’aidant à faire de sa parution prochaine avec les éditions Maïa un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus mon livre sera mis en lumière et diffusé. En retour vous serez présents dans l’ouvrage en page de remerciements et vous recevrez le roman en avant-première, frais de port inclus.
Encore une histoire de pandémie, laisse tomber ! Non, non celle-ci n’est pas comme les autres… elle est pire, on n’en meurt jamais mais on en crève de désespoir ! Ne craignez rien car tout s’arrange à la fin.
J’ai commencé cet ouvrage bien avant l’apparition de la Covid sans me douter une seconde que le roman pourrait s’apparenter à une sorte de prémonition de la réalité qui nous afflige actuellement. Déroutée par la triste coïncidence, j’ai abandonné l’écriture du roman puis me ravisant j’ai poursuivi mon travail, lequel a été à la fois aidé et desservi par le vécu de la pandémie. Bref, je vous raconte.
Quand plusieurs personnes perdent la vue mystérieusement c’est d’abord l’incompréhension puis l’effroi lorsque le fléau se propage largement jusqu’à atteindre une majorité de la population mondiale. La société se trouve alors bouleversée dans tous les domaines.
A travers une galerie de personnages choisis nous allons vivre jusqu’au dénouement le parcours chaotique de ces victimes de la pandémie. Situations dramatiques et cocasses se succèdent. Mais quelle est donc cette voleuse de vue incompréhensible ? La solution viendra-t-elle du ciel ?
Vous allez participer aux extravagantes recherches en compagnie de la communauté scientifique dépassée par le problème et aussi visionner les planètes au sein du fameux centre astronomique sur les hauts plateaux du Chili.
Ce roman qui ne ressemble à aucun autre vous entrainera dans différentes sphères de la société humaine et vous captivera par le réalisme des réactions face à l’aveuglement. Qui mieux que l’auteure devenue elle-même non-voyante peut faire passer un enseignement à la fois aussi pertinent et décomplexé de la cécité ?
Les lecteurs seront placés malgré eux face à une réflexion à laquelle ils n’ont peut-être jamais osé se confronter réellement par crainte ou par désinvolture : qui serais-je privé du spectacle du monde ? Serais-je meilleur ou pire que Louis le notaire arriviste ou Eric l’ancien militaire reconverti en soigneur dans un zoo, Mohamed le maçon ou encore Karine la cardiologue ?
Extraits
Un taxi le dépose en bas de sa garçonnière. Dans le coquet studio, Louis écoute l’affreuse montre parlante plaquée sur son poignet à la place de la superbe Rolex diamantée : 17 h 30, la femme inconnue recrutée sur un site internet ne va pas tarder à arriver. Le notaire l’attend avec la bienveillance que dispense son troisième whisky, des glaçons babillent à propos hachés et menus dans le verre. Qui est-elle, quel visage, quelle allure, quel parfum, quelle voix, quelle démarche ? Autant de questions qui lui traversent l’esprit, ce sera la première fois que le regard ne précédera pas les mains. L’expérience sexuelle promet d’être excitante, bonne ou mauvaise, pile ou face, d’ici quelques minutes, si l’inconnue se pointe à l’heure, il sera fixé. Des pas qui résonnent sur le palier puis des coups discrets contre la porte de la garçonnière.
— Entrez ! dit-il en forçant la voix, sans bouger du confortable fauteuil, sans retirer les pieds de la table basse.
Il avait décidé de l’appeler madame X.
Elle pousse la porte, il attend le souffle court, trois ou quatre bruits de chaussures sur le parquet puis plus rien ne bouge, que fait-elle maintenant ?
— Bonjour, dit-il dans le but de recueillir des informations sonores susceptibles de situer l’inconnue.
Toujours le silence, alors le cœur de Louis se met à battre fort dans sa cage de côtes, son esprit embrumé par l’alcool commence à imaginer un scénario différent de celui envisagé, un mauvais scénario. Il est là, posé dans son fauteuil, sans yeux, sans défense et tout à coup la panique. Qui est en train de le percer de son regard, une femme ou un homme, la prostituée inoffensive ou quelqu’un dont il doit se méfier ? Les arnaques sur internet sont bien connues. Pourquoi elle ou il se tait ?
— Bonjour, répète le notaire avec la hargne qu’engendre parfois le paroxysme de la peur, qui êtes-vous, moi, je m’appelle Louis et vous ?
Nouvel interminable espace de silence. Alors, le lion perd de la superbe, il devient proie et la biche se fait prédatrice.
— Qui êtes-vous ? Répondez, bon Dieu ! ?
Des pas qui se rapprochent et soudain deux mains glacées sur son cou. Le cri de Louis reste coincé dans sa gorge serrée.
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On entend maintenant le bruit caractéristique de l’ouverture de la coupole des télescopes sur la plate-forme et le travail des scientifiques peut commencer.
Johan sélectionne son bloc d’observation. Ce fichier indique quelle étoile l’intéresse, quel mode de l’instrument il désire utiliser et le temps d’exposition souhaité.
— Allez, c’est parti ! Nous avons de la chance, la visibilité est parfaite cette nuit !
L’opérateur commence à faire tourner le télescope pour le pointer dans la direction de l’étoile HD.
L’astronome de nuit récapitule les instructions.
— C’est O.K., on pointe sur HD 213 069 Mode WS 420. Temps d’exposition : 2 heures 20.
Le « visiteur » acquiesce de la tête.
À 2 heures du matin, Johan sent un petit creux dans l’estomac malgré les deux chocolats avalés à la hâte. Pendant encore un moment, il suit les données de HD, cette étoile plus grosse que le soleil et pour laquelle il a effectué des milliers de kilomètres, mais un vent violent vient de se lever, comme cela arrive dans ce coin du monde.
— Que fait-on ? s’enquiert l’astronome de nuit, nous pointons ailleurs sur la suite de votre programme d’observation ?
— Oui, on va faire ça !
Le ton contient une légère contrariété.
Encore un temps d’observation. Parmi les nombreuses constellations visibles dans le large champ du télescope « Croix du Sud », une grande partie d’Hélix vient d’apparaître. Les yeux du scientifique se posent sur cette nébuleuse qui ne fait pas partie des observations prévues, mais qui est visible entre les mois de juillet et octobre dans l’hémisphère sud.
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Les étapes de création
Mon objectif est d'atteindre 990 € de pré-ventes afin de rendre possible la réalisation des maquettes, la correction, l'impression et la promotion. C'est pourquoi je fais appel à vous, auteurs, lecteurs et amoureux des mots ! Votre précommande permettra à mon projet de devenir réalité grâce à une équipe de professionnels.