Kaliyuga
Dominique Lefort, né en banlieue parisienne en 1966. Après des études de lettres et de philosophie, je travaille à France Télévision. J’écris comme je lis, pour rester vivant.
Je vous propose d’être acteur de la naissance de mon livre en m’aidant à faire de sa parution prochaine, avec les Editions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus mon livre sera promu et diffusé. En retour, vous serez présents dans le livre en page de remerciements et vous recevrez le livre en avant-première, frais de port inclus !
On a beau lustrer le plus longtemps qu’on peut les bancs de la fac, le moment vient où il faut s’en aller gagner sa vie. Le monde professionnel s’offre à vous, avec son lot de pénibilités néolibérales et pas que. Si l’on y prend garde, vos dix-sept ans s’éloignent toujours plus de vous comme la côte d’un voilier sous le vent, et tel un continent sombrement pollué, l’embourgeoisement s’installe à sa place : le temps passe et, de ce qu’on s’était promis à l’âge de Rimbaud, rien ne se passe. On en cauchemarderait de se réveiller un matin tout encroûté, avec cette évidence qui brille en lettres fluo devant vos yeux : « tu vas partir sans rien n’avoir achevé ». Ca fait flipper, alors comme on est teigneux, on s’accroche, on tombe, mais on se relève, on sait que l’important est dans le faire — et l’on finit par faire, — ou pas — le livre.
Comment ? Ce genre de considérations ne serait pas à même d’éveiller le désir d’un possible lecteur ? Disons alors que des raisons susceptibles de faire approcher ce récit, dystopique, au titre étrange de Kaliyuga, (ainsi les védas nomment notre temps de détresse) des raisons pour dévorer cette fiction, en tant que son auteur, j’en compte au moins quatre : vous avez des lettres, vous êtes curieux, vous aimez rire et par-dessus tout, vous êtes humain. La question est : le serez-vous plus encore en refermant ce livre ? La réponse est dans vos mains.
Résumé
Dingo, clochard sous influence, habité, en proie à des sortes de visions qui le projettent en d’autres époques que la sienne, est convaincu que l’enfant guide ses pas. Menée par ce fou, une bande de déserteurs dégoutés par une guerre où jamais l’ennemi ne se montre, traverse le monde – le merdier, Kaliyuga – depuis Bangkok jusqu’à la terre des silex, dans le but d’y planter un arbrisseau dont ils attendent beaucoup, sans savoir exactement quoi.
Leur devise : l’attente est lente, mais l’espérance est violente. Leur quête aux enjeux aussi essentiels que dérisoires, celle de Dingo, Bison, Canard, Hirondelle, Limande et les autres, aboutira-t-elle ?
Extrait
– L’enfant ? Quel enfant ?
Au cas où ce seraient plutôt les embrouilles que je cherche, le maire dégage nonchalamment un pan de sa veste, que je puisse voir la crosse de son colt. Derrière lui son bâtard aboie et tire sur sa longe à s’en étouffer.
Je n’ai pas reconnu le village. Les traces d’un conflit récent sont partout. Le toit de la chapelle a été soufflé par une roquette, pourquoi ne le réparent-ils pas ? Avant, on réparait toujours. La ferme du maire semble intacte. Ses granges et ses étables, là où le torchis des murs s’est délité, les trouant comme un gruyère, laissent leur ossature de bois à nu. Mais ces bâtiments ne souffrent que de leur grand âge. Leur temps est révolu. Celui d’avant les bulles, celui qui a gravé ses rides sur la peau de mon homme, ce temps disparu qui aurait dû emporter ce vieux saligaud avec lui, le rendre à la poussière depuis des lustres. Il gueule :
– Tu vas t’taire oui Milou !
Le clebs obéit à contrecœur. Dans la boue de leur enclos, les gorets enragés se disputent les épluchures de patates. Le vieux scrute mon visage comme s’il cherchait à y reconnaître des traits familiers et, profitant du répit que nous concède son chien, dans les grognements des cochons, me redemande :
– Quel enfant ?
Comme s’il pouvait avoir oublié. Faut-il toujours leur rafraîchir la mémoire et qu’ils fassent semblant de se souvenir ?
-
Les étapes de création
Mon objectif est d'atteindre 990 € de pré-ventes afin de rendre possible la réalisation des maquettes, la correction, l'impression et la promotion. C'est pourquoi je fais appel à vous, auteurs, lecteurs et amoureux des mots ! Votre précommande permettra à mon projet de devenir réalité grâce à une équipe de professionnels. Votre appui me sera précieux et vous recevrez vos contreparties dès la fin de la campagne.