Entretien avec Christine Regard – La lumière rayonne sur les ténèbres
Quels ont été les retours des premiers lecteurs ? Que vous ont-ils dit sur votre livre ?
Beaucoup de personnes m’ont remerciée d’avoir osé écrire mon histoire, certains tristes ou en colères et d’autres bouleversés par la similitude de leur propre histoire :
- Incroyable, je suis en train de lire votre livre, j’ai vécu exactement les mêmes choses, presque mot pour mot, je suis bluffée.
- J’ai découvert votre histoire, merci de dire….
- je tenais à vous féliciter, en lisant vos lignes, j’avais l’impression que c’était moi.
- Savoir qu’il existe une porte de sortie me réconforte, je pensais ne jamais pouvoir m’en sortir, merci.
- Je reconnais ma propre histoire dans certains de vos mots….
- votre histoire ressemble à mon histoire, les mêmes mots, les mêmes douleurs, merci d’oser en parler.
- J’ai dévoré votre livre, si j’avais encore un semblant de doute, vous l’avez effacé, je suis effondrée de lire les mots que vous écrivez, je les ai entendu tant de fois, j’ai tout revécu à travers votre livre, merci beaucoup, je sais enfin que je ne suis pas folle.
- Ce livre est un témoignage bouleversant qui peut et doit servir à attirer l’attention sur les premiers signes de tentative de manipulation mentale et ceci afin d’éviter l’escalade vers l’enfer pour des êtres qui mettront des années à s’en sortir…s’ils en sortent ! Le récit déroule bien le processus de l’emprise et l’enfermement psychologique destructeur où chaque détail a son importance. J’ai lu votre ouvrage deux fois très attentivement, la première en le sortant de la boite aux lettres….. je n’ai pas pu le refermé avant la fin. l’empathie m’a saisie et ma première pensée a été : Madame, respect. Oui respect pour avoir osé livrer avec autant de sincérité et sans prétention l’intimité de votre descente en enfer. La deuxième lecture, pour rester sur la lumière et la spiritualité qui nous sauve et nous tient debout.
- Un livre à mettre dans toutes les mains et surtout celles des adolescents qui, par leur fragilité, sont des proies faciles.
Après l’article du journal qui parlait de mon livre, des témoignages comme ceux-ci, j’en ai eu beaucoup, j’en suis ravie, c’est exactement ce que je voulais, que ce livre aide les personnes qui sont dans cette engrenage, et qu’il prévienne celles qui pourraient tomber dedans.
Que retenez-vous de cette expérience d’édition par rapport à votre travail d’écriture ? En avez-vous tiré des enseignements ?
Cette expérience m’a permis de voir que lorsque l’ on écrit avec le cœur sans se poser trop de questions, les gens suivent et aiment. Ils ont besoin de cette vérité qui coule de source, des mots justes et sensibles pour comprendre leur propre histoire. J’ai aimé écrire cet ouvrage même si par moment les souvenirs étaient douloureux, les revivre m’a permis de mieux les accepter et de pouvoir guérir mes maux.
Comment s’est passé votre travail d’écriture ? Avez-vous une méthode pour écrire ? Des rituels ou des astuces ?
Lorsque j’ai commencé à écrire, c’était juste pour extérioriser les maux que j’avais en moi, puis j’ai laissé tout cela de côté. Je me suis mise à lire beaucoup de livres et d’articles sur la perversion narcissique, sur l’emprise mentale et la manipulation pour comprendre ce que j’avais vécu.
En me relisant quelques mois après, il était évident que je devais raconter mon histoire, pour prévenir du danger et aider à reconnaître les signes de cet état de sujétion psychologique, mais surtout pour aider les personnes qui pensent qu’il n’est pas possible de s’en sortir. J’ai donc tout repris, phrase par phrase, mot par mot, j’ai supprimé les détails qui n’avaient aucun intérêt. Je passais des heures à écrire puis à me relire et modifier quand ça ne me plaisait pas, c’est souvent le soir quand je me couchais que les idées me venait alors je notais des mots sur un cahier pour pouvoir m’en servir le lendemain.
J’ai appris à me familiariser avec les logiciels appropriés à l’édition, pour que la présentation soit parfaite et j’ai appris à me servir de toutes les fonctions utiles aux écrivains, un travail de plusieurs heures que j’ai réalisé seule en regardant des vidéos ou en lisant des conseils sur internet.
J’ai tout relu encore et encore puis j’ai fait lire à trois personnes de mon entourage pour corriger les éventuels fautes d’orthographe, de grammaire et de syntaxe avant de l’envoyer à la maison d’édition qui s’est occupée de la dernière relecture et correction.
Ce travail m’a pris plusieurs mois, cependant c’est une satisfaction et une fierté de voir mon ouvrage terminé.
Christine Regard, auteure de La lumière rayonne sur les ténèbres, disponible sur le site des Éditions Maïa. Cliquez ici pour le découvrir.