Ceci est un roman de gare, comme écrit souvent la critique élitiste, il n’a d’ailleurs que cette prétention. Une dose de meurtres en tout genre, des personnages rebutants, ou au contraire attachants, un cocktail d’humour noir ou rose suivant l’humeur…

Mais si ce livre a pu contribuer à vous tenir compagnie le temps d’un voyage ou d’une parenthèse, alors il aura tenu ses promesses.
Vous l’oublierez au fond d’une bibliothèque Ikea, sur une banquette de train, ou dans une brocante, mais vous l’aurez fait vivre le temps de votre lecture, et qui sait, peut-être survivra-t-il encore…
C’est juste le but recherché, mais je cause, je cause, il est temps d’aller voir ce qu’il raconte.

Extrait

Le mal, le viol, le meurtre, l’assassinat font partie de notre quotidien, à travers nos journaux, la télé et tous nos moyens de communication. L’information va si vite qu’elle instaure presque en nous une forme d’habitude malsaine, mais « digérable » parce qu’elle ne nous touche pas de près, et que l’on préfère l’ignorer…

Mais lorsque ces faits horribles nous touchent directement, quand il s’agit de nos proches, nos enfants, notre chair, la douleur humaine n’est plus de dimension humaine, et il faut nous en remettre à la machine de justice que gère notre société.

Cette justice n’est qu’une injustice équitablement partagée. Celle-ci ne tue plus, ne venge pas, celle-ci applique de façon tarifée une peine d’emprisonnement ou pas, dont vous devrez vous satisfaire, même si le trou béant de vengeance qui vous bouffe l’intérieur ne se refermera jamais, et vous accompagnera jusqu’à la fin de votre existence.

La vengeance n’a jamais rien arrangé ni calmé aucune peine, mais d’après mon expérience, elle fait du bien là où ça fait mal.

Elle semble suturer un peu cette cicatrice dévorante… elle la rend presque supportable.
La vengeance, c’est mon credo.

Charly Becker.