Entretien avec Anne V. Petit – Elle ou le regard des autres
Quel a été votre sentiment quand votre livre est paru ?
Le plaisir que la fiction prenne corps.
Du bonheur devant l’objet-livre.
Un sentiment d’accomplissement et encore du plaisir dans les dédicaces aux contributeurs et/ou aux amis.
L’envie d’avoir de nombreux lecteurs….
Et de dire merci aux Éditions Maïa !
Quels ont été les retours des premiers lecteurs ? Que vous ont-ils dit sur votre livre ?
La construction étant particulière, un roman en trois nouvelles et sept flashs, je me demandais comment cette particularité serait perçue…
Dans tous les retours que j’ai eus jusqu’à maintenant, les lecteurs ont suivi les différents moments de la trajectoire de cette femme ELLE, vue – le plus souvent… – par le regard des autres, non seulement sans problème mais avec intérêt… Plusieurs m’ont dit que dès qu’ils ont commencé à lire le roman, ils ne pouvaient plus le lâcher… il faut dire qu’il n’a que 110 pages !
J’ai été heureuse que bien que l’histoire ne soit pas linéaire, elle soit perçue comme un tout, ce qui était mon objectif, même par des gens qui lisaient très peu de romans.
On m’a parlé aussi très positivement de la forme, de l’écriture, de la dimension poétique des flashs, d’une certaine nostalgie qui affleurait – ce dont je n’étais pas forcément consciente…
Nostalgie du temps qui passe, plutôt que celle du passé…
Que retenez-vous de cette expérience d’édition par rapport à votre travail d’écriture ? En avez-vous tiré des enseignements ?
Que c’est agréable d’être publiée !
D’autant plus que toutes les étapes ont été très sérieusement menées : campagne de pré-achats, maquette, corrections, parution…
Aussi intéressantes qu’aient été ces étapes, elles n’ont pas eu et n’ont pas d’incidence sur mon écriture.
Quelle est l’originalité de votre livre selon vous ? A-t-elle été perçue par vos premiers lecteurs ?
Fragments qui peu à peu composent le tableau.
La construction particulière dont j’ai parlé, qui non seulement a été perçue, mais acceptée, appréciée… de même que l’itinéraire particulier du personnage principal ELLE qui se construit peu à peu au fil des rencontres, non sans quelques zones d’ombre, à mon avis, révélatrices puisqu’à ce stade, elles n’ont gêné personne…
Comment s’est passé votre travail d’écriture ? Avez-vous une méthode pour écrire ? Des rituels ou des astuces ?
Ni rituels ni astuces ! Bien qu’une tasse de thé noir soit souvent présente !!
Du calme, du temps et du travail.
En fait, j’ai toujours eu un rapport à l’écriture, dans le cadre de Carnets « mis au propre » de temps à autre, de notes sur un sujet qui sera ou non développé par la suite, ainsi qu’au cours de mes activités théâtrales en réalisant plusieurs adaptations de textes littéraires.
Au début, il y a des notes au crayon de papier sur des carnets ou des feuilles volantes. Quand elles commencent à être retranscrites sur l’ordinateur, l’écriture n’est pas loin.
Le temps du rêve est indispensable, laisser l’esprit vagabonder sur une idée, un personnage, un lieu, une ou plusieurs situations, puis peu à peu un thème, un sujet se définit, évolue, s’approfondit, se construit. Une fois le roman écrit, je le relis de nombreuses fois, uniquement pour des précisions ou modifications de forme. Le fond ne change pas.
En ce qui concerne ELLE ou le regard des autres le travail d’écriture s’est déroulé sur plusieurs années, par intermittence avec mon travail théâtral et au cours des parenthèses que représentaient mes voyages.
L’Île faisait partie de mes Carnets depuis longtemps, le début d’Elche aussi, cette nouvelle a pris un développement inattendu au cours de l’écriture, ce qui m’a amenée à faire un plan pour la continuité. J’avais commencé à écrire L’Homme de l’autre rive quelques années auparavant.
Envisagez-vous d’écrire un autre livre ? Si oui, sur quoi avez-vous envie d’écrire pour ce prochain livre ?
Oui, plusieurs…
Un recueil de poèmes Traces pratiquement terminé.
Un roman Passages, encore au stade des notes… Il se déroulera sur plusieurs continents. Les personnages évolueront, en direct cette fois, dans les différentes étapes de leurs vies où le voyage sera un évènement révélateur de leur parcours. Un point de départ, les cafés au coin de deux ou plusieurs rues qui auront un rôle important… sur chaque continent…
Il manque encore et du rêve et du temps pour commencer le travail ! Mais… bientôt…
Anne V. Petit, auteure de Elle ou le regard des autres, disponible sur le site des Éditions Maïa. Cliquez ici pour le découvrir.