Entretien avec Pascal Najean – Sous les dentelles de Satan
Quel a été votre sentiment quand votre livre est paru ?
À la parution de mon livre, j’ai tout d’abord poussé un ouf de soulagement, j’en avais terminé avec la recherche d’un éditeur, et les relectures successives. J’allais pouvoir tourner les pages de mon roman. Une certaine fierté m’animait, mais rapidement un autre sentiment est apparu. Une sorte d’appréhension, comparable au trac que j’avais pu ressentir les rares fois où je suis monté sur scène ou lors du vernissage d’une de mes expositions. Une question revenait : est-ce que cela va leur plaire ?
Quels ont été les retours des premiers lecteurs ? Que vous ont-ils dit sur votre livre ?
Les premiers retours ont été positifs. J’ai reçu beaucoup de félicitations et d’encouragements de la part d’amis qui lisent ou écrivent. En général, le public a bien aimé la fluidité et l’intrigue. J’ai eu bien sûr quelques remarques pertinentes sur la façon dont j’ai mené mes personnages.
Que retenez-vous de cette expérience d’édition par rapport à votre travail d’écriture ? En avez-vous tiré des enseignements ?
J’étais journaliste avant de me lancer dans l’écriture de roman. Un livre est un article très long, avec pour seule limite l’imagination. L’édition ce n’est pas mon métier. Je pense qu’un auteur ne devrait pas être obligé d’aller vendre son livre. Je n’ai pas rencontré physiquement les personnes qui ont participé à l’élaboration du produit fini.
Quelle est l’originalité de votre livre selon vous ? A-t-elle été perçue par vos premiers lecteurs ?
L’originalité du roman tient certainement au jeu ambigu de certains personnages qui laisse supposer plusieurs pistes au cœur de l’intrigue. Un autre point est le climat fantastique qui règne dans les premiers chapitres et qui perd le lecteur. C’est ce que j’ai cherché à faire, emmener le lecteur dans un monde où l’on ignore si les protagonistes rêvent ou sont réellement confrontés à des phénomènes irrationnels. Nos peurs viennent souvent de l’enfance. Certains les oublient, d’autres les entretiennent pour mieux les juguler. Mais dans les deux cas, elles peuvent ressortir à tout moment. Certains lecteurs ont aimé le climat dans lequel est menée l’enquête. D’autres ont été charmés par l’ambiance un peu envoutante des différents lieux.
Comment s’est passé votre travail d’écriture ? Avez-vous une méthode pour écrire ? Des rituels ou des astuces ?
J’avais écrit quelques chapitres d’une histoire lors de vacances pluvieuses en Bretagne. Les quelques feuillets avaient été rangés et oubliés. Je les ai retrouvés par hasard et j’ai décidé de continuer d’écrire l’histoire. Les personnages se sont imposés petit à petit. Mais je n’avais pas de plan précis. Les choses se sont comme mises en place jour après jour et un matin j’ai mis le point final. Le travail de relecture allait commencer.
J’écris le matin principalement. Je me lève vers 8 h, je bois un café noir, je regarde mes messages et j’écris jusque vers midi. L’après-midi, je me réserve pour la musique. Mais parfois, une idée me vient alors je prends quelques notes. Lorsque je suis dans une impasse ou en panne d’inspiration. Je laisse tout tomber et j’attends que cela revienne. J’aime aussi beaucoup écrire dans les bars. Avant la covid, j’écrivais chaque matin dans un petit café. Le va-et-vient des clients ne me gêne pas au contraire.
Envisagez-vous d’écrire un autre livre ? Si oui, sur quoi avez-vous envie d’écrire pour ce prochain livre ?
Un prochain livre, oui bien sûr. Aussitôt que j’ai mis le point final sur la dernière page de Sous les dentelles de Satan, je me suis lancé dans un autre ouvrage. C’est parfois étrange pour moi, car on me parle du premier, mais moi je suis dans l’autre aventure, qui est presque terminée. Ce livre va reposer sur la même architecture que le premier et flirtera entre le réel et l’inconcevable.
Pascal Najean, auteur de Sous les dentelles de Satan, disponible sur le site des Editions Maïa. Cliquez ici pour le découvrir.