Entretien avec Martine Baticle – Pour l’amour de ma fille
Quel a été votre sentiment quand votre livre est paru ?
J’ai éprouvé une grande joie en apprenant que mon livre allait être édité car ce roman pour moi, est à la fois une souffrance et une libération. Si le drame à l’origine de cette histoire a bouleversé ma vie, il m’a également donné la combativité indispensable pour relever un défi qui semblait perdu d’avance. Grâce à mon éditeur, je suis heureuse de pouvoir faire passer un message d’espoir, surtout en cette période difficile.
Quels ont été les retours des premiers lecteurs ? Que vous ont-ils dit sur votre livre ?
Ayant attendu avec une certaine impatience le verdict des premiers avis, j’ai été comblée au-delà de toute espérance. Derrière le témoignage, ce roman est une autofiction comme l’exprime l’une des chroniqueuses : « Alors que… on pense vivre un récit s’orientant vers la résilience mais, c’est alors que le côté angoissant du thriller surgit ! Un roman difficilement classable avec lequel les lecteurs multi-genres, dont je fais partie, se régaleront. Je vous mets au défi de découvrir la fin avant de la lire… Un moment plein d’émotion : la tristesse, la joie… mais aussi la colère. » De même, mes premiers lecteurs m’ont parlé des nombreuses émotions ressenties au fil des pages et également des intrigues donnant du piquant au récit. Naturellement, il se peut que je reçoive des avis négatifs mais je suis heureuse, à ce jour, de constater que mon but est atteint.
Que retenez-vous de cette expérience d’édition par rapport à votre travail d’écriture ? En avez-vous tiré des enseignements ?
Après trois livres publiés en autoédition, j’ai apprécié le soutien d’une maison d’édition lors de la phase de finalisation grâce aux échanges très fructueux avec les professionnels de la mise en page et de la couverture.
Quelle est l’originalité de votre livre selon vous ? A-t-elle été perçue par vos premiers lecteurs ?
Par l’intrication du vécu et du fictif, des personnes réelles et des personnages imaginés, j’ai essayé d’apporter une dynamique sans nuire à l’émotion. Ainsi, les lecteurs peuvent davantage s’identifier à mon héroïne et voir comment à force de courage et d’espoir elle a pu avoir raison de l’injustice et de l’adversité. C’est vraiment ce message positif que mon héroïne veut faire passer à travers mon expérience.
Comment s’est passé votre travail d’écriture ? Avez-vous une méthode pour écrire ? Des rituels ou des astuces ?
Pour ce roman-ci, je n’ai pas eu besoin de faire de plan car je revivais les évènements tels qu’ils se sont déroulés avec mes souvenirs et mon ressenti sont toujours aussi vivaces. Mais, ce qui s’est avéré plus difficile que je ne pensais est de passer de l’autobiographie à l’autofiction, puisque je devais donner vie à des personnages fictifs et créer des intrigues étrangères à mon vécu. Cependant, ces personnages se sont vite animés et ont pris une dimension si réelle qu’ils ont rapidement fait partie intégrante de ma propre histoire. Pour mes autres livres, j’ai d’abord dressé un plan en me fixant l’objectif à atteindre.
Mais, en cours d’écriture, je me laissais entraîner par mon imagination et guider par l’enchaînement inopiné des actions.
Envisagez-vous d’écrire un autre livre ? Si oui, sur quoi avez-vous envie d’écrire pour ce prochain livre ?
Après ce roman très personnel, nécessaire mais douloureux, j’ai envie de légèreté et c’est pour cette raison que j’ai déjà commencé à écrire un nouveau livre, non pas de la Fantasy comme mes trois premiers romans, mais une romance où amour et humour se côtoient, et pour rester fidèle à moi-même, avec un personnage « hors du commun ».
Martine Baticle, auteure de Pour l’amour de ma fille disponible sur le site des Editions Maïa. Cliquez ici pour le découvrir.