Et si un simple brin de muguet devenait la signature d’un tueur insaisissable ? La Symbolique du Muguet est un thriller psychologique où passé et présent s’entrelacent, révélant les cicatrices invisibles du deuil et de la vérité. Entre tension et introspection, ce roman puise son inspiration dans l’univers sombre d’Edgar Poe, l’imaginaire ciselé de Pierre Pevel et l’héritage de mon parrain Vincent Baudry, écrivain disparu trop tôt. L’écriture a toujours été mon refuge, une passion transmise par ma mère, et ce livre en est l’aboutissement. Si vous aimez les récits où le mystère sert de miroir aux émotions, cette histoire est faite pour vous. Avec plus de 700 lecteurs en un mois sur MonBestSeller et une place de numéro 1 des livres à suspense en janvier 2025, La Symbolique du Muguet prend aujourd’hui son envol aux éditions Maïa. Participer à cette campagne de prévente, c’est soutenir un projet né d’une passion de toujours et lui offrir la visibilité qu’il mérite.

Extrait du livre

Amber n’était pas censée être là ce soir-là.

Elle aurait dû être chez elle, plongée dans ses dossiers, les yeux fatigués par les écrans et les cahiers d’étude. Mais quelque chose l’avait poussée à changer ses plans. Sa mère, Sarah, toujours enthousiaste, l’avait invitée à dîner pour célébrer la fin de son internat. Elle avait d’abord refusé, mais la voix douce et persévérante de Sarah l’avait convaincue de rentrer, le cœur léger.

Elle avait pris le train en fin de journée, regardant défiler le paysage avec cette sensation réconfortante d’un retour en terrain familier. Ses parents habitaient Columbia, une ville paisible qui représentait tout ce qu’Amber chérissait dans l’idée du foyer : les rires, les repas partagés, et les discussions qui s’éternisaient tard dans la nuit. Son père, William, était un homme doux et prévenant, toujours attentif aux moindres détails de sa vie, tout comme Sarah, qui avait ce don de réchauffer n’importe quelle atmosphère par sa simple présence.

Une fois arrivée en gare, Amber appela un taxi, impatiente de retrouver cette ambiance accueillante qui lui manquait tant. Quand le véhicule s’arrêta enfin devant la maison, elle sentit cette douce nostalgie qui l’envahissait chaque fois qu’elle revenait ici. Mais cette fois, un malaise étrange s’installa également. Elle haussa les épaules, essayant de se convaincre que c’était simplement la fatigue du trajet.

Elle sortit ses clés, mais avant de les insérer dans la serrure, elle décida de leur faire une surprise. Peut-être surprendrait-elle ses parents dans un moment complice, ou sa mère en train de préparer le dîner avec amour. Amber ouvrit doucement la porte, retenant son souffle pour ne pas se faire remarquer.

À peine entrée, elle entendit des voix provenant du couloir. Des voix étouffées, mais marquées par une tension inhabituelle. Elle fronça les sourcils ; Sarah et William n’étaient jamais en désaccord, encore moins sur ce ton. Elle avança silencieusement, se cachant derrière le mur de la cuisine, en essayant de comprendre ce qui se passait.

De sa cachette, elle aperçut ses parents avancer jusque dans l’entrée. Sarah avait les traits tirés, les yeux humides, tandis que William, d’ordinaire si bienveillant, lui faisait face avec un regard dur et détaché.
« William, je t’en prie… tu sais que je ne peux pas continuer comme ça. » La voix de Sarah tremblait, teintée d’une tristesse qui transperça Amber.
« Tu dramatises, Sarah, » répondit-il d’un ton glacial. « Si seulement tu pouvais te taire et me laisser régler les choses. »

Un silence lourd s’installa, et Amber sentit son cœur s’emballer. Elle comprit qu’elle assistait à un moment qu’elle n’aurait jamais dû voir. Mais au moment où elle s’apprêtait à reculer, elle vit quelque chose qui la figea sur place.
D’un mouvement brutal, William saisit le bras de Sarah, la trainant hors de la maison. Elle essaya de se libérer, les yeux écarquillés par la peur. Amber sentit ses jambes se dérober, incapable de comprendre ce qui se déroulait devant elle.
« William, qu’est-ce que tu fais ? Arrête… » supplia Sarah, une dernière fois. Elle trébucha en arrière, juste au moment où les phares d’un camion illuminèrent la rue.

Amber regarda, impuissante, alors que sa mère était projetée sous le poids écrasant du camion. Le choc fut si violent que le silence de la nuit sembla avalé par l’horreur de l’instant. Le bruit assourdissant du freinage, le crissement des pneus, tout se fondit en un écho glacé dans sa tête.
Quand elle rouvrit les yeux, Amber vit son père se précipiter vers le corps sans vie de Sarah. Il tomba à genoux, les mains sur son visage, simulant une panique désespérée. Il répéta d’une voix brisée : « Sarah… pourquoi t’as fait ça ? Oh mon Dieu, non !! »

C’est à ce moment qu’il leva les yeux… et aperçut Amber.

Un instant de pure stupeur passa sur son visage, comme s’il réalisait soudain l’erreur fatale qu’il venait de commettre. Ses yeux s’écarquillèrent, trahissant sa panique, avant de se remplir d’une expression calculatrice. Il tenta de reprendre contenance, de retrouver un semblant de contrôle.

« Amber… ma chérie… » commença-t-il d’une voix tremblante, en essuyant ses larmes d’un geste faussement maladroit. « Ta mère… elle… elle n’allait pas bien ces derniers temps… elle… elle a… »

Mais Amber n’entendait plus rien. Les mots de son père résonnaient à peine, perdus dans la tempête d’émotions qui l’engloutissait. Elle fixa son visage, autrefois si familier, mais maintenant méconnaissable, déformé par la culpabilité et la peur. Elle savait, au fond d’elle, qu’il n’y avait aucun accident, aucun suicide.

Le masque de William venait de tomber, et il laissait entrevoir un visage qu’elle n’aurait jamais imaginé, celui d’un homme prêt à tout pour manipuler la réalité, même si cela signifiait maquiller un meurtre en accident.