Ce livre raconte l’histoire de trois femmes. Leurs destins vont s’entremêler, à leur insu. Plongez dans les circonvolutions de leurs vies, le tout sur fond d’enquêtes policières d’un groupe d’enquêteurs aussi attachants qu’efficaces. Parcourez lors de leurs aventures les grottes du Vercors, les campagnes corréziennes, les ruelles parisiennes. Immergez-vous dans cette histoire passionnante. Et peut-être pourrez-vous répondre à la question : la vengeance est-elle rédemptrice ?

La Mégane part en dérapage, se place dans l’axe au bout de quelques mètres, lorsque l’adhérence devient suffisante. Elle fonce sur la piste guidée seulement par les feux arrière des voitures des dealers.
Après un kilomètre avalé en quelques secondes, la zone artisanale est en vue. Au premier rond-point, les breaks se séparent. L’un tourne sur le pont qui enjambe l’Isère, l’autre fonce dans le virage qui passe sous la voie ferrée.
– Vas-y, bombarde, on suit celle-là ! crie Marco. Et mets les phares maintenant !
Ils suivent la voiture. Dans la ligne droite du centre-ville, les deux voitures atteignent les cent kilomètres-heure. Heureusement le trio de gendarmes resté à distance n’est pas repéré.
– Ils prennent à droite ! dit Lydie
– Vu !
– Ils ralentissent, souffle Marco, fais gaffe.
Le break vire brutalement à droite à la sortie du village. Ils montent vers Saint-Maximin, dans les montagnes. Après deux virages en épingle ils pénètrent dans une cour de ferme. Les gendarmes voient le break s’engouffrer dans le chemin de terre avant que les feux ne s’éteignent.
– Passe devant lentement en suivant la route. Ok, je les ai vus ! dit Marco. Gare-toi là à droite et on y va.
Le groupe sort de la Mégane. Ils traversent la route déserte et sombre, ils progressent en file indienne, l’arme au poing. Arrivés près du portail rouillé, ils s’arrêtent.
– Ils déchargent, chuchote Stéphane à ses collègues.
– Ok. On va les prendre en tenaille pour l’effet de surprise. Steph, tu fais le tour de la ferme et tu te tiens prêt. Vos oreillettes sont branchées ?
– Tout est bon. Je me mets en place et j’attends ton top.
Stéphane franchit les taillis. Il court discrètement le long du mur en pierre, contourne la bâtisse, se cache derrière une épaisse haie. Il voit les deux hommes transvaser les cartons et les rentrer dans la ferme. Seule une lueur émane de la porte en bois entrouverte. Les deux s’affairent, il ne reste plus que quelques allers-retours entre le coffre et la planque.
– Je suis en position, c’est bon, chuchote Stéphane dans son oreillette tactique.
– Ok, à trois on tape. Un, deux…