Nous pourrions résumer le thème de ce livre par deux questions : est-ce que la destinée de chaque être est écrite d’avance ? Et, si c’est le cas, est-on obligé de la suivre ou avons-nous le choix de notre destin ?
Cette histoire se passe dans le Royaume des Enfers. Bien sûr, je me suis inspiré des écrits déjà existants sur le sujet, que ce soit la sainte Bible ou la représentation qu’en fait Dante ou les autres. Mais, qui peut dire réellement comment est ce monde ? Qui en est revenu pour en parler ? Personne. J’ai donc créé un monde fantastique médiéval où les notions du bien et du mal de l’héroïne vont être bouleversées.
Puisque mon histoire se déroule dans le royaume du vice et de la perversion, elle s’adresse logiquement à un public adulte à l’esprit ouvert.

Cela faisait déjà plusieurs heures que la jeune femme errait dans ce désert et, pourtant, la montagne qu’elle s’était fixée comme but à atteindre ne semblait toujours pas plus proche.
L’atmosphère était de plus en plus pesante et elle commençait à avoir du mal à respirer. Sa gorge était en feu, comme si ses voies respiratoires étaient totalement sèches. C’était comme marcher au milieu d’une fournaise. Élisabeth peinait à rester debout tellement ses jambes la faisaient souffrir. Et ses pieds… Ses pauvres pieds étaient en sang à force de s’égratigner sur les cailloux aux bords acérés. Chaque nouveau pas était une véritable torture. Elle s’assit alors sur le sol un instant, épuisée, et massa machinalement ses jambes pour les soulager. De l’eau, voilà ce dont elle avait besoin à cet instant. De l’eau et un coin d’ombre pour se cacher de ce soleil qui lui brûlait la peau. Elle regarda de nouveau autour d’elle et soupira. Ce désert devait bien avoir une fin, se dit-elle. Soudain, les nuages s’écartèrent et Élisabeth leva la tête vers le ciel. Deux masses sombres se dessinèrent alors entre les rayons de lumière et semblaient descendre lentement vers la surface. Élisabeth plissa alors les yeux et leva sa main au-dessus de son visage pour se protéger de la lumière. Après une longue minute à observer le ciel et les deux masses qui en descendaient, elle aperçut de grandes ailes blanches se détacher des masses et soupira, soulagée. Des anges, enfin…Tout ceci était donc bien une erreur, se dit-elle en retrouvant le sourire, et ces deux anges qui descendaient vers elle en étaient la preuve. Ils allaient certainement se confondre en excuses et la ramèneraient immédiatement au Paradis, où elle allait pouvoir bénéficier du repos éternel. Puis, la lumière se dissipa et, à quelques mètres d’elle, les deux anges atterrirent lourdement sur le sol. À peine eurent-ils touché la terre que leurs grandes ailes blanches se plièrent derrière eux et disparurent, laissant apparaître à leur place une grande cape blanche qui tombait de leurs épaules.