Ce que j’appelle affectueusement la ‘’Saga des Dragons’’ est un projet littéraire en trois tomes narrant l’épopée de trois personnages principaux confrontés à la rigidité de leur monde. Bâtie sur une montagne aux dimensions hors du commun nommée ‘’l’Epine’’, une ville s’est développée en compagnie de dragons dangereux. L’Ordre des Dragonniers a beau être adulé par la population, c’est avant tout les familles nobles qui tirent les ficelles et placent leurs pions sur l’échiquier.
Il va sans dire que le travail de G.R.R. Martin est l’une de mes inspirations principales, mais je pense avant tout avoir été marqué par Christelle Dabos, avec ‘’la Passe-Miroir’’.
J’ai pensé mon œuvre comme une fresque diverse, s’adressant à la fois aux passionnés de mondes tangibles au sein du fictif, avec tout le réalisme et la brutalité qui va avec ; qu’aux rêveurs transis d’univers fantastiques, sans cesse à la recherche de récits palpitants !

Extrait du livre

‘’Olipher tenta de se rassurer, se rappelant qu’il était attaché à la selle grâce à son harnais, qu’il était entre les mains d’une Dragonnière de renom. Il suffisait qu’il ne fasse pas de bruit. Pas un bruit.
Il fallait se taire alors qu’un coup de genou de Nyastaryh mit au trot un Blaesphor impatient.
Se taire alors qu’Olipher sentait déjà les muscles du Dragon se mettre en branle sous son corps frêle et, il le réalisait si bien à présent, absolument vulnérable.
Se taire alors qu’il sentait l’air s’intensifier à mesure que Blaesphor galopait, gagnait en vitesse, sautant sur la crête afin de prendre de l’élan.
Se taire alors que la falaise se rapprochait.
Se taire tandis que la chute les menaçait avec sadisme.
Se taire quand le Dragon sauta une ultime fois à plein élan.
Ne faire aucun bruit une fois que le précipice les happa.
Son sang arrêta sa course au sein de ses veines. Sa respiration s’interrompit, se changeant en glace au cœur de ses poumons essoufflés. Son corps hurla de terreur en contemplant le vide sous eux, et la mer de nuages se présenta tel un linceul prêt à les accueillir d’un instinct maternel.
Car Blaesphor ne déploya pas ses ailes, tombant à la manière d’une pierre, en piqué, droit en direction de l’inconnu qui sommeillait derrière le tapis blanc de l’horizon.
Olipher voulut crier à plein poumon, déchirer ses cordes vocales alors que son sang reprit sa course et que l’adrénaline intima à son cerveau qu’il était en danger de mort, et qu’il chutait à la verticale. ‘’