Disparaître sans s’en apercevoir

de Jean-Marie Fleurot

Depuis 2015, j’ai publié quatre recueils de nouvelles et un roman en co-écriture. Mon inspiration trouve ses racines notamment dans la littérature nord-américaine, avec des auteurs comme Ford, Harrison et Ellis. Mais ce sont mes voyages nombreux, proches ou lointains, qui me donnent à chaque fois l’envie d’écrire car chaque déplacement est une chance de parcourir des décors et de croiser des personnages fugaces, qui viendront un jour peupler mes nouvelles, se croiser au détour des pages et me permettre de voyager autrement.

Je vous propose de participer à la naissance de mon livre en m’aidant à faire de sa parution prochaine avec les Éditions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus il sera promu et diffusé. En retour, vous y graverez votre empreinte et y serez mentionnés en page de remerciements (selon accord). Vous recevrez ainsi le livre en avant-première, frais de port inclus. Merci  à tous pour votre soutien dans la réalisation de ce beau projet !

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Dans ce recueil, des destins singuliers s’entremêlent, révélant les visages contemporains de l’exil et de la survie. Les histoires sont traversées par une même interrogation : comment l’être humain peut-il réinventer ses frontières lorsque les frontières traditionnelles – géographiques, sociales, numériques – se désagrègent ?

Chaque protagoniste est confronté à un monde qui le repousse et le marginalise. Par l’écriture je cherche à faire partager l’expérience de ces personnages en marge et chaque nouvelle tente d’inviter à repenser nos représentations de l’appartenance : qu’est-ce qui définit vraiment un territoire ? Un lieu géographique, un réseau social, un ensemble de connexions ? Ou juste la capacité de chaque individu à se réinventer ?

Extrait

De l’autre côté du bassin, Grégory quitte la plateforme portuaire et enchaîne la succession de ronds-points à l’approche acrobatique pour les camions et les voitures à bout de souffle, comme la sienne qui peine à prendre son élan au milieu de cette succession de courbes. La boite craque tandis que le 4X4 renâcle à prendre de la vitesse sur la quatre voies déserte financée par l’Europe dont l’asphalte se déroule devant lui comme une bande de réglisse. Mais l’Europe ce n’est pas une friandise, c’est tous les connards, dans leurs Audi ou leurs Volvo noires façon corbillard, qui déboulent depuis la Belgique ou les Pays-Bas et qui klaxonnent les types qui traînent leur RSA et leurs petits salaires dans la file du milieu au lieu de rester à leur place dans celle de droite, assignée aux véhicules lents, celle où on parque les perdants d’un monde qui va trop vite pour eux.

Ce soir, il y a beaucoup de migrants aux arrêts de bus qui surplombent le supermarché Auchan. Les colonnes s’étirent en zigzaguant depuis le parking, jusqu’à la friche où ils s’entassent à quelques minutes à pied, autour d’une ancienne sécherie à chicorée. Pas de toilettes, pas de douches, pas de poubelles… Derrière la sécherie, sur un terrain municipal, se trouvent un point d’eau et un point de recharge des portables installés par la mairie. Et plus loin, une jungle s’étale sous les fenêtres d’un alignement de pavillons tout juste sortis de terre, dans un face-à-face incongru, briques rouges contre bâches, panneaux solaires contre feu de camp. Des milliers de tentes flottant au vent saturent le paysage de leur désolation, comme un crachat lancé à la face de l’écoquartier flambant neuf érigé aux marges de la cité et dont les habitants, héroïques défenseurs du développement durable affrontent tous les jours le froid et la pluie en vélos électrique pour vaquer à leurs occupations, spectateurs impuissants et traumatisés de la misère du monde et de ses déjections. Car il suffit de traverser la route et on change de décor. Des jardins studieusement entretenus, des aires de jeux et des chemins cyclables, avec vue imprenable sur un cloaque où viennent s’entasser des gens qu’on s’acharne à rendre invisibles à coups d’expéditions punitives menées par les CRS, en laissant à la Manche le soin de finir le sale boulot.

 

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    L'objectif de cette campagne est d'atteindre 990 € de préventes, qui participeront à la diffusion et à la promotion du livre lors de son édition officielle. Auteur(rice), lecteur(rice) et amoureux(se) des mots, votre collaboration est valorisée pour faire de ce projet tant attendu, une belle réussite, grâce à l'équipe professionnelle des Editions Maïa. En précommandant, vous gravez votre empreinte dans cette œuvre originale et y inscrivez votre nom*. Vous recevrez vos contreparties dès la fin de la campagne de prévente. *(selon accord)