Ce livre, La disparue de Cayola, m’est inspiré du vécu d’enfants violés, torturés. Cas trop répétés dans les médias.
Il s’agit de l’histoire complexe d’une famille décousue. La mère est assassinée, la fille violée, et il s’agit de trouver le (les) coupable.
Il s’agit d’un polard, à l’histoire longue dans le temps, vu les retournements entre grand-père et petite-fille.

Suite au dépôt de plainte pour viol de Maryline Guydon, le jeune inspecteur de police, Yves Leloup, se retrouve, contre l’avis de sa hiérarchie, embarqué dans une sordide affaire, qui l’entraîne beaucoup plus loin…

Depuis mon bureau, à l’étage du commissariat du centre-ville, je reçois un appel de l’accueil, pour un dépôt de plainte. Une certaine Maryline Guydon, m’explique le préposé. Je descends immédiatement : une jeune femme, mince et blonde, chevelure retombant sur ses épaules, patiente, marchant sans cesse. Elle porte, plutôt bien, un chemisier rose perle et un jean, blanchit par endroit. Son visage, pâle, détonne sur ses vêtements. Ses yeux, sans maquillage, éclairent d’une vive lumière, émeraudes perdues dans un nuage d’une blancheur à faire peur. La première approche m’en laisse pantois.
– Mon bureau est à l’étage mademoiselle. Vous voulez bien me suivre ? lui dis-je depuis le large escalier.
Sans un mot, elle avance, lentement, comme épuisée. Je la regarde. Elle est svelte, bien roulée, et j’emboite son pas. Son petit derrière séant me lance comme un signe. Je lui montre la porte. Elle pénètre, je la suis, et referme. Je m’installe derrière ma table de travail verdâtre, lui indiquant la chaise face à moi.
– Inspecteur Leloup. Yves Leloup, commencé-je. Détendez-vous mademoiselle. Ici, rien ne vous arrivera. Je vais commencer par vos coordonnées. Votre nom, date et lieu de naissance, et votre adresse ?
– J’ai déjà dit tout cela en bas…
– Peu importe. Je dois remplir votre fiche, c’est le protocole.
– Je m’appelle Maryline Guydon. Je suis née aux Sables-d’Olonne, le 14 mars 1972. Je vis chez maman, au 322 de la résidence l’Amiral du cours Blossac.
– Profession ?
– Je travaille au magasin Carrefour sur le port. Maman, Rolande, bosse aux impôts, rue Simone Veil.
– Votre père ?
– Papa est décédé… Il était électricien…
– Pardon mademoiselle… C’est récent ?
– Non… J’avais 11 ans… Il est mort des suites d’une longue maladie, le 12 février 1983… C’est maman qui a tout assumé. Elle m’a élevé aussi, mais je n’ai pu faire de longues études…