Un retraité berbère, qui vit depuis longtemps à Monaco découvre à la surface de la Méditerranée près de Carthage, un objet qui changera le cours de son année 2022. Il se retrouve avec une énigme à résoudre. Sa curiosité et son empathie seront les tuteurs de cette épopée magistrale. Rien ne l’oblige à poursuivre son enquête, mais sa détermination et son envie d’aventures rocambolesques seront plus fortes que la raison. Pour élucider ce mystère, il va se rendre avec un ami, le mystérieux berbère Omar le taxi, rencontré au hasard des chemins sur trois continents. Les routes sinueuses empruntées par des femmes et des hommes mèneront d’indices en découvertes à résoudre cette enquête. De l’amitié, de l’amour, du respect, de l’honneur vont côtoyer la haine, la trahison et le crime tout au long de ce voyage. La présence envoûtante d’un parfum numéro 5 tout au long de l’intrigue verra des protagonistes se battre pour la paternité de sa création. Nos deux berbères héros malgré eux, vont déjouer tous les méandres obscurs et les pièges les plus sinueux. Lorsque la destination est en vue, le brouillard s’invite pour modifier leurs trajectoires. Dans une Europe déchirée par les services secrets, ce berbère tuniso-monégasque va réussir à déposer sur la table des exploits un miracle inattendu. Au mausolée des richesses du monde cette aventure apportera une réponse à une séduisante énigme historique. L’amour vivra de sang et d’or entre un homme venu de nulle part et une reine Néfertiti reconnue comme la plus belle femme du monde. Un voyage tortueux entre la XVIII dynastie pharaonique et les soubresauts du XXI siècle.
A qui profite cette histoire d’amour et de gloire ? Quel est ce secret caché depuis des millénaires ?

EXTRAIT

Tunis le 23 septembre 2022.

La route de Monaco à Tunis est la première porte de mon voyage préféré. Comme chaque saison, nous partons en famille fin septembre. Une escapade royale en Tunisie. Nous logeons à L’hôtel ‘’La Résidence’’ à Raoued. Cet établissement est situé sur une très belle plage de sable fin près de Carthage. Le lieu idéal pour une douce balade, pour lire ou écrire dans la solitude. J’admire ce soleil oisif de fin de saison estivale. Cet astre lumineux qui illumine mon beau pays est mon meilleur ami. Il roucoule d’Est en Ouest avec un sourire moqueur, désinvolte. Je m’installe à l’écart sur la plage, sous un parasol. Face à la mer. Mon crayon virevolte d’impatience. Mon imagination bouillonne. Le premier chapitre de mon prochain roman arrive sur une feuille vierge et consentante…

‘’ Tunès, le coucher du soleil’’

Ce soleil capricieux qui aime les lève-tôt. Qui embaume nos douleurs. Qui brûle nos terres arides et nos espoirs déçus. Cet astre d’or et de sang, d’amour et de haine de mon désert berbère. Les dunes qui dansent au gré des vents pleurent tes doux crépuscules.
Nous aimons la pluie et son ruissellement dans les oueds asséchés. Malheureusement c’est le soleil de plomb qui règne sur nos rares plantes. Le destin nous a offert l’or noir qui a corrompu certaines tribus et enrichi l’étranger de passage. Sous nos guitounes aux sons des oûds d’Andalousie et du chant de nos houris, ces hommes du Nord, venus des terres grasses et des étés pluvieux, ont aimé nos nuits parfumées d’encens et de jasmins. Nous les avons regardés ébahis. Ils adorent nos contrées arides que nous n’aimons que lorsque le soleil se couche. Ils viennent de si loin se révéler dans la solitude tels T.E Laurence ou Laurence D’Arabie, Charles de Foucauld, Charles Huber et d’autres… Nous les recevons avec les trois thés de l’hospitalité berbère. Ils dégustent nos moments de gloires, sous nos regards envieux de leurs terres humides. Comment ces passagers de l’oubli ont-ils accueilli durant des décennies nos hommes dans leur paradis vert ? Leurs guerres ont volé leurs sourires et leurs âmes. Nous avons pardonné, pleuré nos morts. Le pardon est la plus belle fleur de la bonté. Il faut toujours voir le meilleur dans les yeux du prochain. Chacun rencontrera un jour sur son chemin l’étranger qui influencera sa destinée. J’aime mes douleurs et mes brûlures du soleil. Si la pluie et les richesses du monde me jalousent, je serais fier de n’avoir que le thé à offrir…

Malheureusement, un serveur perspicace me découvre. Il se présente avec son plateau virevoltant, interrompant mon élan. Mon crayon et sa feuille sont tristes. Un couple déçu. Ils ont changé le monde durant des siècles. Cette interruption refroidit leurs ardeurs. Ils rentrent bredouille de cette petite balade matinale. Je commande un thé vert à la menthe…