Pas de Frites pour ce soir

de Philippe Deshayes

Féru d’écriture et de cinéma depuis mon enfance, j’ai toujours eu un lien étroit avec mes deux passions, mais l’amour et les aléas de la vie ont fait que j’ai dû laisser de côté ma vocation pendant quelques années. Aujourd’hui, au beau milieu de l’après-midi de ma vie, je renoue avec mes rêves d’auteur car le temps passe vite et il ne faut pas partir avec des regrets.

Ce récit s’adresse à un public adulte averti. Il est jalonné de passages où la violence, le sexe et la drogue sont présents.

Je serai ravi que vous m’aidiez à la création de ce projet aux éditions Maïa. Les livres racontant la vie des femmes battues ou des mères isolées sont nombreux. Ceux des hommes victimes de violence par leur conjointe, élevant seuls leurs enfants le sont beaucoup moins. En aidant ce récit à voir le jour et par la suite à en parler autour de vous, vous contribuerez à lever le voile sur un sujet tabou et peut-être de la même manière à encourager certaines âmes à se libérer. Merci !

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M’appuyant sur les mille et une vies que j’ai eues et mes nombreux voyages à travers le monde, j’ai beaucoup de choses à raconter, mais le premier roman que je souhaite publier, Pas de frites pour ce soir décrit une histoire d’amour qui changea ma destinée. A travers ce récit autobiographique, je dépeins ma relation difficile avec la mère de mes enfants, atteinte de troubles bipolaires à tendance schizophrénique. Entre espoir et désespoir, entre moments de bonheur et de grandes désillusions, je retrace le parcours plus que chaotique que j’ai emprunté pendant six ans. Au-delà de devoir gérer au quotidien les crises, les coups et les humiliations, je me suis attelé seul à élever ma progéniture et à les protéger de leur propre génitrice. Dans ma quête, j’ai rencontré de nombreuses difficultés, notamment auprès des services psychiatriques. De ce bout de vie intense, je n’en suis évidemment pas sorti indemne.

Extrait

15 octobre 2016

Le soleil venait de se lever depuis une heure environ, les enfants dormaient encore, c’était un samedi. La température était fraiche, le ciel clair, j’appréciai le calme de la campagne châteaurenardaise en me demandant ce que nous allions bien pouvoir faire ce week-end lorsque mon téléphone sonna. C’était Lydie « allô Philippe, il s’est passé quelque chose cette nuit ». La voie fatiguée, elle se lança dans un monologue, je n’osai pas l’interrompre.
-Isabelle devait passer le week-end avec moi, je suis allée la chercher chez elle en fin d’après-midi. Sur le chemin de la maison, nous nous sommes arrêtées pour faire quelques courses. Elle était de bonne humeur, ravie de venir passer deux jours à Saint-Rémy. Avant l’arrivée de Bibi, nous avons cuisiné ensemble, elle m’a parlé des enfants, de ses projets et de ses chiens. Elle était dans de bonnes dispositions et faisait vraiment plaisir à voir. De bout en bout, elle s’est bien comportée. Au cours du repas, nous avons grandement ri. Ensuite, elle a débarrassé la table et lavé la vaisselle, chose qu’elle ne fait jamais chez moi. Bibi est rentré chez lui vers 22 heures, j’étais un peu fatiguée, donc je suis allée m’allonger dans ma chambre, le temps qu’elle finisse de ranger la cuisine… Lydie s’arrêta de parler, j’entendais son souffle dans le combiné. Je lui demandai si ça allait, elle ne répondit pas immédiatement. Elle reprit sa respiration, hésita à poursuivre. Il lui fallut encore quelques secondes de répit, puis elle continua son histoire, le ton avait changé, devenu dramatique et embarrassé.
– Elle m’a rejoint alors que je bouquinais sur mon lit. Ce n’était plus la même. Son visage s’était littéralement métamorphosé. Sa bonne humeur et son sourire ont laissé place à une torpeur et à une froideur inquiétante. Elle se précipita à mes côtés et m’ordonna de me taire. Positionnant sa bouche à proximité de mon oreille, elle me chuchota que nous étions surveillées, que des micros étaient placés un peu partout dans la chambre et la maison. Elle prit un bloc-notes et un stylo, posés sur ma table de nuit, et commença à écrire. Je me suis redressé et lui ai enlevé des mains.
« Mais tu es folle ? Que te prend-t-il ? ».
Ses yeux sortaient de la tête, elle a placé sa main sur mon cou et m’a serré la gorge avec une telle force que je ne pouvais plus bouger.
« Ferme ta gueule, je vais t’expliquer ce qu’il se passe », m’a-t-elle crié avec rage.
J’avais peur, j’ai acquiescé d’un mouvement de tête et elle desserra son étreinte. Je ne savais pas quoi faire alors je n’ai plus bougé pendant qu’elle écrivait à toute allure sur le carnet. Cinq minutes après, elle me le tendit en m’ordonnant de lire. Je lui ai obéi, mais j’ai peiné énormément pour décrypter ses mots. Pendant ce temps, elle est partie vers la cuisine. Elle a écrit un tissu de bêtises indescriptibles. Elle avait découvert que tu faisais partie d’un réseau de pédophiles d’Al-Qaïda, que Bibi et l’un de tes employés étaient tes complices. Tu passais des annonces sur Facebook pour recruter des personnes, etc. Selon elle, les enfants étaient en danger, elle comptait te les prendre et partir à l’étranger…

(…)

A l’accueil, deux fonctionnaires nous ont laissé rentrer et demandé quel était le problème. Je me suis positionnée derrière Isabelle et pendant qu’elle leur racontait son histoire tordue de pédophiles et d’Al-Qaïda, j’ai attiré l’attention en mimant qu’elle était folle et en montrant mes blessures. Ils sont sortis du comptoir et se sont dirigés vers elle lentement. Quand elle a compris qu’ils ne la croyaient pas et qu’ils voulaient l’interpeller, elle a brandi sa lame pour se défendre et a essayé de les planter. Les cris ont alerté d’autres policiers. La force d’Isabelle était décuplée. Ils se sont mis à cinq pour la maitriser et la désarmer. Ils l’ont menotté et ont récupéré pas moins de cinq couteaux, dissimulés dans son dos. Elle hurlait toujours et se débattait de toutes ses forces. Dans une pièce à l’écart, j’ai pu expliquer à un inspecteur la situation et le déroulement de la soirée, l’enfer que j’ai vécu. Il a appelé immédiatement le centre hospitalier de Montfavet. Elle a été transférée là-bas sous escorte policière peu de temps après. Voilà, tu sais tout.

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  • Les étapes de création

    L'objectif de cette campagne est d'atteindre 990 € de préventes, qui participeront à la diffusion et à la promotion du livre lors de son édition officielle. Auteur(rice), lecteur(rice) et amoureux(se) des mots, votre collaboration est valorisée pour faire de ce projet tant attendu, une belle réussite, grâce à l'équipe professionnelle des Editions Maïa. En précommandant, vous gravez votre empreinte dans cette œuvre originale et y inscrivez votre nom*. Vous recevrez vos contreparties dès la fin de la campagne de prévente. *(selon accord)