La toxicité parentale peut-elle se draper d’amour ? Comment un adulte, incapable de comprendre les autres, s’épuise-t-il à vouloir vivre comme eux ? Acteur permanent de sa vie, qu’est-ce qui l’entraîne dans l’illusion de la passion. Inspiré par les structures narratives des séries télévisées contemporaines, j’ai cherché à traiter ce sujet grave sans sacrifier au suspens ni au plaisir du lecteur car « la principale règle est de plaire et de toucher. Toutes les autres ne sont faites que pour parvenir à cette première.

Comme il est naturel d’être curieux à sept ans, il contempla le fil blanc qui sortait du sexe de sa mère. Elle souriait à son amie, également nue, allongée à côté d’elle. Depuis qu’il était entré dans l’eau, il ne s’amusait pas vraiment mais observait les deux femmes alanguies au bord de la piscine. Conversant sans cesse, elles ne lui accordaient aucune attention. Il nageait doucement, se rapprochant insensiblement d’elles, tentant de regarder le plus qu’il pouvait cette chair maternelle dont la sensualité parcourait le corps, éclatant d’huile et de sueur. Il se sentait comme mollement envahi par quelque chose, un je ne sais quoi d’emportement, comme lorsque l’on s’apprête à sombrer dans le sommeil. Mais cet instant durait, il n’avait pas la fugacité de la chute, si bien qu’il en était à la fois bienfaisant et irritant. Il finit par avancer vers elles. Il appela sa mère. Il ne savait pas ce qu’il dirait mais il savait qu’elle répondrait. Elle était toujours là pour lui. Elle accédait à toutes ses demandes abandonnant toujours tout en un instant pour savoir ce qu’elle pourrait faire. Il en avait conçu une jouissance de pouvoir. Elle tourna la tête immédiatement, comme aux aguets. Comme il approchait, il regardait ces deux corps de femmes, déesses gigantesques d’un désir qui le dépassait. Il détaillait les seins, sentant confusément que son âge lui épargnerait tout reproche. Il se gorgeait des poitrines et des deux toisons brunes. Ils étaient tous les trois seuls dans la villa et elles en étaient d’autant plus décontractées. Les courbes de l’amie de sa mère, étendue sur le flanc, ondoyaient jusqu’à l’ovalité charnelle de ses hanches au centre desquelles se dessinait une tremblante ligne brunâtre qui l’hypnotisait. Il finit par se rapprocher du bord. Il se colla contre la paroi et fixa le fil épais couleur crème qui sortait du sexe touffu de sa mère. Il tenait son prétexte pour continuer à les regarder. Il demanda si ce fil lui faisait mal. Elle sourit d’un air entendu et attendri à son amie qui rit devant tant de naïveté enfantine et lui passa délicatement la main dans les cheveux. Le jeune garçon avait une sensation de bouffissure dans le visage. Elle lui répondit naturellement que c’était un tampon et elle l’appela tendrement Mon Chéri. Il ne comprenait pas la signification du mot mais elle ne lui interdit pas de continuer à scruter son sexe.