Un 17 octobre
d’Emmanuelle Edeline
Un jour j’écrirai un livre… Cette phrase je l’ai dite souvent, sans savoir quel sens lui donner. Qu’est-ce que j’aurai bien pu écrire ? Et puis à la veille de mes 40 ans, j’ai compris. Un choc, une violence inouïe, les souvenirs, incompréhensibles, l’horreur, la chute, tout en bas. Et puis doucement la remontée, le travail pour en arriver à ce jour où j’ai enfin accepté et écrit mon histoire.
Je vous propose de participer à la naissance de mon livre en m’aidant à faire de sa parution prochaine avec les Éditions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus il sera promu et diffusé. En retour, vous y graverez votre empreinte et y serez mentionnés en page de remerciements (selon accord). Vous recevrez ainsi le livre en avant-première, frais de port inclus !
Retrouvez l’auteure sur Instagram, Facebook, et également par mail.
Cette histoire vous pourrez la découvrir au fil des chapitres, toujours à la date du 17 octobre. Vous y trouverez une enfant, qui va grandir et évoluer jusqu’à la femme que je suis aujourd’hui.
Vous y trouverez une histoire lourde, dure. Mais vous n’y trouverez pas l’horreur, vous n’y lirez aucun détail. Je crois que lorsqu’on sort de l’amnésie et qu’on apprend à vivre, ce qui est intéressant à partager, c’est le cheminement, l’évolution, les difficultés bien sûr, mais aussi et surtout ce qui en sort de beau. Il m’a fallu beaucoup de temps pour accepter cette idée : de toutes ces horreurs comment peut-il en sortir quoi que ce soit de positif ? Eh bien tout d’abord ce livre, et peut être ce qu’il pourra vous apporter en le lisant. Et si un jour, une personne vient me dire que d’une manière ou d’une autre ce livre a pu l’aider, alors j’aurai gagné.
Extrait
Chapitre 1
Jeudi 17 octobre 1991
— Les grands c’est l’heure !
Ça, c’est ma mère qui nous appelle, mon grand frère et moi, pour partir à l’école.
On descend sans traîner, l’heure c’est l’heure.
Il y a douze marches à notre escalier, je le sais parce que je ne peux pas m’empêcher de les compter quand je monte ou quand je descends.
Je me plains encore une fois :
— C’est pas juste !
C’est jamais vraiment juste à sept ans et demi.
— Quand t’appelles les grands je dois venir, et quand t’appelles les petits je dois venir aussi.
Et mon grand frère, très calculateur déjà répond :
— Oui, mais quand elle appelle les garçons là tu ne viens pas.
Je ne dis rien, je mets mes chaussures, pensive, il a raison dans le fond. Mais moi aussi je sais compter, ça fait quand même deux fois sur trois.
Ça y’est on est prêts ! Mon petit frère a été habillé par ma mère, il en a de la chance.
Peut-être parce qu’il a seulement trois ans, mais moi je trouve que c’est plus facile d’avoir trois ans. D’ailleurs c’est sûrement le cas puisqu’il passe son temps à faire rire tout le monde. On sort tous les quatre de la maison et on monte dans la voiture.
Enfin sauf mon grand frère, lui il y va en vélo.
Maman a l’air déjà fatiguée ou énervée, ou les deux, alors que la journée commence tout juste. Il pleut… encore, tous les jours depuis le début de la semaine et on est déjà jeudi ! C’est normal, en octobre, disent les adultes, mais normal ou pas y en a marre.
Moi je me dis que quand même, vivement les vacances, vendredi prochain, dans huit jours, je sais compter moi aussi.
Enfin vivement… Oui et non, j’aime bien l’école moi, et puis je m’ennuie un peu pendant les vacances, mais bon je suis quand même pressée. Des fois c’est bizarre un enfant.
-
Les étapes de création
L'objectif de cette campagne est d'atteindre 990 € de préventes, qui participeront à la diffusion et à la promotion du livre lors de son édition officielle. Auteur(rice), lecteur(rice) et amoureux(se) des mots, votre collaboration est valorisée pour faire de ce projet tant attendu, une belle réussite, grâce à l'équipe professionnelle des Editions Maïa. En précommandant, vous gravez votre empreinte dans cette œuvre originale et y inscrivez votre nom*. Vous recevrez vos contreparties dès la fin de la campagne de prévente. *(selon accord)