Voir les astres s’éteindre est le récit onirique et introspectif de la découverte d’un monde plus vaste qu’on ne le croit. Le lecteur emboîtera le pas à Tinat et son grand serpent de lumière, qui cheminent interminablement dans l’entremonde.
Loin de chercher une logique parfois insaisissable, le lecteur doit accepter, tout simplement, d’autres réalités. Le récit est une mosaïque de fragments de vie dispersés dans tout l’univers : de roche, de fibre ou de chair, chaque être a voix au chapitre. Comme dans tout voyage, la curiosité est essentielle pour en apprécier la lecture.

Si, vous aussi, avez des envies d’envers, nous serions ravi(e)s de pouvoir vous prendre également à bord afin de partager nos pérégrinations avec un public plus large.

« Il y a quelque chose d’inconcevable dans tout cela. J’ai vu une étoile caresser son amante à trois galaxies de là, une planète s’ébrouer furieusement de sa croûte minérale, des volcans jaillir pour taquiner le ciel, la poussière endormir un astre ivre de mélancolie. J’ai attendu qu’une calotte glaciaire desserre son étau autour de mon corps, me suis nourrie de terre chaude et ai goûté aux caprices du vent quand il décide d’une autre destination pour mon vol. Je me suis laissée mourir de chagrin avant qu’on me relève, j’ai offert ma chair à qui en avait besoin. J’ai écouté le grondement d’une créature oubliée déclencher l’aube. Senti l’aigre doux d’une fleur éclose au sein d’un brasier. Et encore, j‘en oublie beaucoup, je le sais. J’ai vécu tant de choses, et maintenant, je suis perdue.
La colère, la joie, la haine se reproduiront. Mais chaque battement d’ailes, chaque crissement de roche, chaque froissement de feuille est unique. La seule constante, à ce qu’il semble, c’est ma façon de débarquer au milieu de tout cela sans y comprendre jamais quoi que ce soit. »