L’Hydre et le Néant est un recueil de poèmes qui explore l’incapacité humaine face aux réalités de la vie, opposée à la capacité de se réfugier à travers le stratagème humain de l’imagination et du paradoxe.

Cet ouvrage traite de la peur d’un avenir de guerre de plus en plus proche et de la recherche spasmodique des racines de la conscience.

Vous trouverez dans mes poèmes une étude de la poésie romantique italienne de Leopardi, ainsi que de la poésie des correspondances du symbolisme français.

Extrait de  L’Hydre et le Néant  de Emanuele Guido Villanueva Jackson

Je ne dormais pas, je n’étais pas.
Tourments oniriques que je pensais être
des larmes ridées entre les rides,
une pluie de verre qui tourmentait un cœur illusoire,
et déçu et brisé, non pas de fin, mais de conscience :

une pause entre le néant
que j’étais pour toi,
et le vide que tu m’avais imposé à l’intérieur,
et en vertu duquel je sentais mes propres pétales lointains.

Fleur que tu avais cueillie dans une terre volcanique
et des pétales que tu avais arrachés avidement, de l’herbe
brûlée, de la fumée laissée à la merci d’un vent d’oubli,
et l’Amor qui était là, et est encore là, peut-être par choix,
devrait changer et devenir un arbre malmené.

Tremblement aérien qui effleure timidement
les extrémités des branches, des doigts, des bourgeons sacrés
qui fleuriront pour d’autres,
ou pour le même orme
qui, blessé par le rayon, devrait s’aliéner des odeurs
sulfureuses, et des sels qui grimpent
depuis les racines
et remontent la tige.