L’ombre filante est un récit introspectif, composé de 5 temps de durée variable, allant de la jeunesse à la fin de vie. Il est formé de textes qualifiés de poèmes sur l’existence et la folie dont celle-ci peut découler, tant au niveau de l’individu, qui perd son âme et part à sa recherche, que celui du genre humain, qui suit un chemin parallèle. Une lecture attentive permet de relever de petits détails, peu nombreux, renvoyant dans l’un ou l’autre des temps précédents, à un écrit précis. Je disais un jour à une dame d’un certain âge, comme elle aimait le souligner, que L’ombre filante l’occuperait bien 30 minutes. Je la revoyais quelques semaines plus tard, et riant, elle m’annonçait que sa lecture lui avait demandé somme toute plus que les 30 minutes prévues. De nous deux, elle possédait la meilleure notion du temps, celui qu’il faut pour faire, et apprécier les choses, avec esprit de curiosité.

Extrait 1

Comme je n’avais rien à dire
Dans un cénacle d’amis
Ou soi-disant tel
Je me suis en allé
Cheminer au clair de la lune

J’ai bientôt vu un groupe d’âmes
À la claire fontaine
Riant avec la mienne
Avant que de baigner

Ai-je rêvé une fresque grandiose
Jaillie de la main de Morphée

La mémoire matinale a chanté
Puis j’ai oublié
Mais dans la fosse humanitaire
J’ai découvert le livre d’or d’un fou
En le feuilletant j’ai trouvé ma signature
Elle était passée

Extrait 2

Où s’en est-t-elle allée mon âme voûtée
Tant je l’ai dégoûtée de vivre ensemble
En quel endroit du chemin m’a-t-elle laissé
Avec mon corps et sans esprit