« Écrire c’est aimer. Écrire, c’est être aimé » – Dominique Rolin, Journal amoureux

Ma plume est leur. Ils l’animent, ils la fragilisent, elle renaît, puis se consume. Elle vit pour ces choses que j’ai vues. Ma plume est souvenirs, moments, sourires. Ce recueil est construit de manière chronologique. Une écriture impulsive, qui a permis de poser ces mots sur un regard. Offrant au lecteur une appréciation de la difficulté des relations humaines qui touche certains d’entre nous.

Il y a dans ces récits une nette évolution. L’on suit des histoires, des sentiments, mais l’on y perçoit aussi la naissance de l’artiste, une écriture qui se veut timide, maladroite, qui se dévoile, se découvre, qui disparaît, puis revient, plus vivante, plus libre. En lisant les premières parties de ce recueil, le lecteur, vivra encore et encore L’Éternel retour, une sorte de malédiction. Il m’a paru subtil, de clore cette boucle, de briser la solitude de mes mots, par l’écriture d’un des sujets de mon histoire via les Correspondances poétiques. Vivre les choses non seulement de mon côté ; mais aussi découvrir cet autre. Le dernier vers se voulait ouvert, il se voulait signe d’espoir.

Extrait de  De Passage – Suivi des Correspondances poétiques  par Elsa Genêt

Inconnu à une fenêtre je me surprends à te regarder
Le regard vers toi, je me surprends à rêvasser et à t’imaginer

Mais peut-être faut-il ne jamais le rencontrer
Et pour toujours conserver le mythe

Ombre sur ma fenêtre éveille mon âme

Après que cet acharné affamé
Ait à nouveau bousculé la source de mon être

Cette ombre git et jaillit
Électrise et pétrifie une curiosité déboussolée
Alors je meurs de te connaître
Et mon esprit se perd
A travers ta fenêtre je vois déjà
Tes lèvres sur les miennes dévorer mon âme désespérée